Le Hcgc sur un terrain occupé
A l’initiative du Haut commissariat pour la gouvernance concertée (Hcgc), Cotonou abrite pendant trois jours pour compter de mardi, une table ronde sur la question de la pauvreté.
L’institution de l’ancien ministre des Finances et ancien fonctionnaire du système des Nations Unies, Moïse Mensah entend réunir, à l’occasion de cette activité, les populations victimes de pauvreté et les décideurs autour d’une même table. Ainsi, les gouvernés pourront exprimer directement aux gouvernants leurs attentes et besoins dans le cadre d’une lutte efficace contre la pauvreté.
Risque de répétition !
La table ronde initiée par l’organe de Moïse Mensah est un forum de plus sur la pauvreté au Bénin. Une séance de masturbation intellectuelle de plus. Sinon, quels éléments nouveaux peut-on espérer tirer de cette rencontre sur la pauvreté au Bénin que n’ont pas déjà pris en compte les nombreuses études, enquêtes, consultations, tables rondes et autres assises nationales et internationales organisées par le passé ? Que comptent proposer d’autres, M. Mensah, ses partenaires et ses invités dans le cadre de la lutte contre la pauvreté au Bénin qui ne sont déjà pas contenus dans des documents élaborés à grands frais tels que «Bénin Alafia 2025», le «Document stratégique de réduction de la pauvreté» (Dsrp) et autres ? A ces questions relatives à l’opportunité même de cette activité préparée en grande pompe par le Hcgc, s’ajoute un problème de compétence, de missions et d’aptitude. En effet, le Haut commissariat pour la gouvernance concertée (Hcgc) renvoie plutôt à d’autres missions que la lutte contre la pauvreté. Et c’est d’ailleurs pourquoi, l’on s’étonne que M. Mensah, préfère ressasser la litanie des besoins des populations pauvres plutôt que d’aider le gouvernement du changement à associer véritablement toutes les forces vives de la Nation à la prise des grandes décisions comme le recommande la gouvernance concertée pourtant chantée sur toutes les lèvres.
Ludovic D. Guédénon
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