La Cstb confirme le boycott de la rentrée
Les militants de la confédération syndicale des travailleurs du Bénin (Cetb) ont marché hier à Porto- novo. Ils étaient allés réitérer leur motion de rejet des Npe et marqué le démarrage de la première série des grèves des enseignants durant l’année 2008-2009.
Le secrétaire général du ministère des enseignements maternels et primaire a indiqué devant les militants de la Confédération syndicale des travailleurs du Bénin (Cstb) que tout pays au monde se soucie de l’amélioration de son système éducatif et sur ce, le gouvernement béninois pense à comment modifier les Nouveaux programmes d’études (Npe) afin qu’ils répondent aux aspirations de tous. « Tu viens de nous provoquer par ta réponse » a repliqué Paul Essè Iko secrétaire général adjoint de la Cstb. « Tu aurais dû nous dire simplement, je transmettrai votre motion à qui de droit ». « Nous nous ne revendiquons pas une modification mais plutôt la suppression des Npe au Bénin » poursuit IKO. «C’est ce que vous aviez dit au dernier forum sur l’éducation continue-t-il et que nous avons refusé ; l’approche par compétence ne s’enseigne jamais dans une langue étrangère. Ainsi au Bénin on ne devrait pas enseigner l’approche par compétence en français, nous ne sommes pas en France. Dans tous les pays où s’enseigne les Npe c’est toujours dans la langue maternelle des apprenants.
A cette occasion la Cstb a réitéré sa motion du boycott de la rentrée académique qui démarrait hier. En effet, en Juillet dernier lors d’une marche de protestation, la Cstb avait annoncé qu’elle boycotterait la rentrée des classes si le gouvernement n’arrêtait pas dans l’immédiat les Npe. A la date d’aujourd’hui la Confédération de Gaston Azoua fait remarquer que rien n’y fit. « Force est constater que le gouvernement s’enferme dans une surdité totale face aux exigences du peuple » ajoute-elle. « Au lieu de l’instruction dans nos langues maternelles, le gouvernement parle de l’introduction des langues maternelles dans le système éducatif sans la suppression préalable des Npe, ce qui revient au maintien de la domination linguistique et culturelle française sur nos peuples et pire le maintien du peuple dans l’ignorance ; ce qui empêche tout développement de notre pays » a conclu la Cstb.
Marius Kpoguè
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