Elimination successive des Ecureuils cadets et juniors

au stade de l’amitié de Kouhounou avec l’élimination, à la surprise générale, des Ecureuils cadets de la course de la 8ème édition du Championnat d’Afrique des Nations (Can) Cadets Algérie2009 et celui des Juniors du Championnat d’Afrique des Nations (Can) Juniors Rwanda 2009,il y a quelques semaines. Ces  deux éliminations qui ont surpris plus d’un, ont malheureusement des causes endogènes auxquelles personne ne veut s’attaquer.

« ..Si moi je ne suis pas là, c’est le déluge ». C’est le leitmotiv de certaines personnes qui ne veulent pas voir la réalité en face. Le football béninois est bâti sur une mauvaise fondation. La cause de l’élimination des Ecureuils Cadets et celle des Juniors remonte à bien des mois en arrière. Sous la pression des férus du cuir rond, la Fédération béninoise de football ( Fbf) avait proposé à l’ex-ministre de la jeunesse des sports et des loisirs Galiou Soglo des noms des entraîneurs pour encadrer les sélections nationales  des cadets et des juniors. Mais du côté du ministère on a fait la sourde oreille. On a préféré confier les cadets et les juniors respectivement au directeur technique national (Dtn) Patrick Aussems et son adjoint Moise Ekoué. Ces deux techniciens ont lamentablement échoué dans leur mission. Aujourd’hui, il a fallu l’arrivée du nouveau ministre des sports Etienne Kossi pour que la procédure de nomination des entraîneurs de ces deux catégories d’âge soit relancée. Le délai limite des propositions est fixé pour le 28 novembre prochain. Alors, les personnes qui sont en train d’imputer l’élimination des équipes béninoises au ministre des sports, qu’ont-ils fait en leur temps ? On se rappelle que lorsque les Ecureuils gagnaient, des gens s’arrogeaient la paternité de la victoire. Dans le cas où  il  y a défaite, personne n’ose l’endosser. Quelle myopie intellectuelle ? De plus, la préparation des équipes nationales béninoises en est une autre. Cette préparation, tout le temps bâclée, empreinte d’amateurisme et de clientélisme. On attend généralement la veille des matchs pour regrouper les joueurs. Les résultats, sont là connus de tout le monde. Une chose qu’il ne faut pas également oublier est l’excès de confiance qu’on note depuis quelques temps au niveau des joueurs  Béninois. En effet, les joueurs font preuve d’une assurance béate et nuisible quand ils jouent à domicile. Car, pour eux les vendeurs d’illusions de charlatans et de marabouts qui les entourent, leur feront gagner le match. S’il est vrai que le gris-gris est une réalité béninoise voire africaine, il n’en demeure pas moins qu’il n’est pas démontré scientifiquement pouvoir produire des résultats. L’autre sempiternel problème qui mine les formations nationales de football est et demeure le copinage et le clientélisme dans le choix des joueurs. Nul n’ignore le favoritisme qui caractérise la sélection des joueurs dans notre pays. Et ça, ce n’est pas pour le bonheur du peuple béninois. Il importe que certains responsables oublient un tant soit peu leurs intérêts les pourcentages qu’ils perçoivent sur le dos des joueurs pour que les meilleurs puissent se retrouver en équipes nationales.

 Le faux combat de certains supporters
 Des pseudo-supporters, à la fin du match Bénin # Guinée Conakry dimanche dernier, ont commencé à scander des slogans à l’endroit du président de la République l’invitant à ramener le ministre Galiou Soglo  de nouveau au ministère  des sports pour continuer l’œuvre entamée. Tout ce comportement de la part de cette poignée de supporters ne peut-on  pas dire qu’il est téléguidé? L’avenir nous édifiera  sûrement. Aujourd’hui le Bénin a besoin de l’union sacrée  autour des Ecureuils du Bénin et non de la désunion pour les prochaines éliminatoires conjointes du  3ème tour de la Coupe d’Afrique des Nations (Can)/ Mondial 2010 qui démarrent le 28 mars 2009.

Roland  Affanou