Gestion de l’Etat

Rafiatou Karimou dénonce la méthode Yayi
La première femme ministre du Bénin, Rafiatou Karim, était dimanche sur les antennes de la radio Océan Fm. A la lumière des questions de l’animateur et des auditeurs, elle a mis en relief certains dysfonctionnements qui émaillent la gestion du Dr Boni Yayi et son gouvernement.

Le sujet sur lequel Mme Rafiatou Karimou s’est beaucoup appesantie est le dernier gouvernement formé par le président Boni Yayi. Elle dénonce le fait que malgré l’augmentation du nombre de portefeuilles  ministériels, on note une faible représentativité des femmes en son sein. En effet, sur trente (30) ministres, on ne compte que quatre (04) femmes. Cette situation n’est pas du goût de Mme Rafiatou Karimou ainsi que ses consoeurs du réseau des Femmes Africaines Ministres et Parlementaires (Refamp) section Bénin dont elle est désormais la présidente. Pour elle, c’est le signe d’une régression dans la promotion de la gente féminine. C’est pourquoi annonce-t-elle, elles envisagent de rencontrer le Chef de l’Etat, le Dr Boni Yayi, afin de lui faire savoir leur désapprobation face à la question. L’ex-transfuge du Madep de Séfou Fagbohoun, a également fustigé le comportement des nouvelles autorités sur la question de l’éducation. Elle n’est pas contente qu’elle et certains anciens ministres et cadres ayant été en charge de ce secteur n’aient été associés seulement qu’à la cérémonie d’ouverture du forum sur l’éducation. A l’heure où le débat fait rage sur le maintien ou non des nouveaux programmes d’étude, pour elle, cela aurait été une bonne chose que d’associer les anciens de ce domaine pour leurs expériences. Quant aux difficultés que le Chef de l’Etat rencontre dans sa gestion du pouvoir actuellement, elle suggère que ce dernier soit à l’écoute de ses opposants. « Car, dira-t-elle, tout ce que les G4, G13 et Forces clé disent, n’est pas de la chicane ». Elle se fera plus explicite en indiquant qu’il y a une certaine part de vérité dans ce que ces regroupements politiques reprochent au gouvernement. Au sujet des ordonnances, elle soutient que bien que cela soit une prérogative constitutionnelle, y avoir très souvent recours est une mauvaise chose et donne une mauvaise image auprès des partenaires.

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Benoît Mètonou

 

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