Rappeler aux nouveaux ministres les traditionnelles exigences
Le secteur de l’enseignement sera bientôt secoué par de nouveaux mouvements de grèves qu’annoncent les enseignants contractuels et les élèves de l’Ecole normale intégrée (Eni). Ils entendent signaler à l’attention des nouveaux ministres en charge de l’éducation et leur rappeler que les vieilles doléances du gouvernement ne sont pas toutes satisfaites.
En effet, le président Boni Yayi au début de son mandat s’est engagé à reverser tous les enseignants contractuels dans le corps des agents permanents de l’Etat (Ape) et les enseignants communautaires dans la catégorie des contractuels de l’Etat. L’engagement a été ferme beaucoup plus à l’endroit de ceux sortis de l’Eni. Mais, très rapidement, cette décision a heurté les exigences de la législation en vigueur. Car pour accéder au corps des Ape, il faut passer un concours. Ainsi, les enseignants communautaires ont été versés dans la catégorie des contractuels de l’Etat. Et à ce jour, ils exigent être versé à nouveau Ape.
La revendication des contractuels de l’Etat se fait de plus en plus insistante parce que bon nombre d’entre eux ne peuvent plus postuler au concours pour devenir Ape, ayant déjà dépassé la limite d’age pour avoir accès ce corps. Ces enseignants en effet, servent dans cette catégorie depuis plus de dix ans déjà.
La seule possibilité qui s’offre favorable à eux reste d’être reversés directement en Ape sans concours et sur la considération qu’en étant contractuels, ils servent dans la fonction publique ; et qu’à ce titre, ils méritent le reversement.
La grogne en perspective s’inscrit dans la logique qu’il faut alerter les nouveaux ministres des enseignements primaire, secondaire et professionnel afin que ceux-ci s’emploient à les satisfaire. Alors, ce n’est pas une nouvelle revendication ; mais de vieilles exigences des travailleurs qui traînent encore.
Les élèves de l’Eni seront plus présents dans le mouvement parce qu’ils ont reçu la formation d’enseigner et qu’en tant que tel il n’y a pas de raison que l’Etat les laisse en chômage pendant qu’il y a pénurie d’enseignants dans les écoles.
Marius Kpoguè