Lepi

nationale Le Bénin se prépare à relancer un vieux projet
Membres du gouvernement, députés à l’Assemblée nationale, membres des institutions de la République et du corps diplomatique, partenaires au développement et autres personnes ressources sont tombés d’accord sur la nécessité d’établir enfin la liste électorale permanente informatisée (Lepî).
Les experts Félix Sessou, Michel Paternotre de Transtec et Fabio Bargiacchi puis Dunia Ramazani de European commission united Nations development programme ont présenté hier jeudi le rapport provisoire de leur étude sur la liste permanente informatisée (Lepi) dans le cadre d’une mission d’actualisation et de formulation. Les quatre experts ont planché pendant un peu plus d’une heure devant un auditoire composé de membres du gouvernement, de responsables des institutions de la République, de membres du corps diplomatique représentant notamment les pays de l’Union européenne, d’acteurs de la Société civile et d’autres personnes ressources telles d’anciens ministres et d’anciens responsables de structures chargées d’organiser les élections en République du Bénin. Au terme dudit exposé et au regard des contributions et autres préoccupations exprimées par les participants de cette séance de restitution, on note une certaine unanimité autour de la nécessité pour le Bénin de disposer enfin d’une Lepi. Et pour cause ! Des pays voisins comme le Togo, le Burkina-faso et d’autres pays autant pauvre que le Bénin comme le Bengladesh disposent déjà d’une Lepi.  L’expérience de ces pays, images à l’appui, a été présentée par les experts aux participants afin de soutenir les différentes options de réalisation d’une liste électorale sécurisée. Alors, le rapport des experts suggère trois options, chacune avec son coût, ses contraintes et son niveau d’efficacité ainsi qu’elles sont décrites dans le communiqué de presse ci-dessous publié. Leur coût varie entre quinze et vingt milliards de francs cfa. La même équipe d’experts sera ce jour face aux membres des partis politiques pour le même exercice.

Des inquiétudes pour la Lépi
Déjà certains acteurs sont pessimistes sur la faisabilité du nouveau projet Lepi avant les échéances électorales de mars 2011. Parmi eux, Cyrille Gougbédji, le coordonnateur du projet Ravec et ancien collaborateur de l’ex ministre Alain Adihou qui, sous le régime défunt avait donné l’espoir à tous les Béninois de voir la Lepi se réaliser.  Il a donc soulevé dans son intervention, des éléments et des contingences surtout politiques qui pourraient amener le Bénin à ranger une nouvelle fois cet important projet pourtant en scène depuis 1998. Partant donc des tentatives que le Bénin a eues jusqu’ici, M. Gougbédji pense qu’il sera difficile de faire aboutir la réalisation de la Lepi tant que la période d’exécution choisie précèdera une échéance électorale. Moins pessimiste que lui, le secrétaire national du Centre afrika obota (Cao), Urbain Amègbédji appelle à la prise en compte des projets actuellement en cours de réforme du système électoral et de révision de la Constitution du 11 décembre 1990.  Pour d’autres participants en revanche, le préalable le plus important avant la date butoir du 02 mars 2009 au-delà de laquelle le Bénin ne saurait prétendre aller aux élections de 2011 avec la Lepi réside dans la clarification du statut juridique de l’organe devant conduire les opérations. En cela chacun est allé de son interprétation  des articles 11, 15 et 16 de la loi portant règles générales des élections en République du Bénin. Ainsi, Athanase Lawogni et Sylvain Nouwatin respectivement ancien secrétaire administratif permanent de la Commission électorale nationale autonome (Cena) et président de la Cena 2006 pensent seule une commission électorale nationale autonome (Cena) est habilitée à réaliser une opération de recensement électoral. Leur avis et interprétation sont contraires à la lecture d’un des membres actuels du Sap/Cena  qui a trouvé dans d’autres dispositions de la même loi électorale la légitimité conférée au Sap/Cena pour conduire les opérations d’un recensement électoral donc de la Lepi.                            
Ludovic D. Guédénon

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