La succession au trône de Dagbara II divise
(Le palais du chef de terre sous haute surveillance)
Démarrées, les cérémonies d’intronisation du successeur de feu majesté Akpaki Dagbara II de Parakou sont temporairement suspendues pour éviter, apprend-on des risques de contestation. Le palais du chef de terre du royaume de Parakou sis au quartier Kpébié est depuis quelques semaines placé sous haute surveillance policière et militaire. Policiers, gendarmes et militaires y montent la garde de jour comme de nuit. Visibles de loin, une fourgonnette de la Police nationale et un véhicule Pick upEt pour cause ! La succession au trône de Akpaki, vacant depuis maintenant quatre (04) ans, crée de profondes divergences. Enclenchée récemment par les sages et notables habilités conformément aux traditions du royaume de Parakou, la désignation et l’intronisation du successeur de sa majesté Akpaki Dagbara II n’a pas encore abouti.
Car, aussitôt après la désignation de celui-ci, de violentes protestations ont été soulevées par un groupe de personnes. A en croire donc lesdites protestations, celui choisi par les sages et notables ne serait pas le digne successeur de feu Akpaki Dagbara II mais plutôt quelqu’un d’autre, résidant à Baka, un quartier à la périphérie Est de la ville de Parakou après l’Université. Prenant la mesure du danger, les autorités politico administratives sont intervenues pour, d’une part demander la suspension temporaire du processus puis de l’autre, en installant sur place, aux alentours du palais du chef de terre, un impressionnant dispositif sécuritaire. En effet, selon la tradition, c’est au sein de ce palais à Kpébié que s’effectue la dernière cérémonie notamment le rasage de la tête qui consacre l’intronisation du nouveau souverain. De sources proches donc du chef de terre, président du collectif des sages et notables de Parakou, le probable prochain roi de Parakou est déjà désigné et connu puis il ne reste qu’a lui faire les dernières cérémonies quand l’autorité publique sera prête. Ancien député à l’Assemblée nationale béninoise pendant la période d’avant la révolution, le probable prochain roi relève d’une lignée Bariba. La succession au trône de Akpaki à Parakou se fait de façon alternative entre Bariba et Kao (Nago) et c’est, cette fois-ci, le tour des Bariba a-t-on compris au regard des échanges d’éclaircissement que nous avons eus avec certains dignitaires du royaume. Depuis le décès de sa majesté Akpaki Dagbara II il y a quatre ans, le trône de Parakou est encore vide et rien n’augure pour l’instant de l’aboutissement heureux de la présente procédure.
Ludovic D. Guédénon