Après la fusillade au campus d’Abomey-calavi

/food/uac.jpg » hspace= »6″ alt= » » title= » »  » /> Les enseignants du supérieur dénoncent le Doyen Amoussouga
Dans une déclaration qu’ils viennent de rendre publique, le Comité des enseignants du supérieur pour l’émancipation des universités nationales du Bénin (Ceseunb) s’insurge contre la fusillade orchestrée le lundi 24 novembre dernier

 sur le campus  d’Abomey calavi par le garde du corps du Doyen  Fulbert Amoussouga-  Géro. Ils dénoncent par la même occasion,  l’attitude de ce dernier  lors du drame  et estiment qu’il en porte  l’entière responsabilité. Lire ci-après l’intégralité de leur déclaration.

Publicité

{joso}Fulbert Amoussouga-Gero renie son appartenance à la communauté universitaire en tirant sur ses étudiants
Le lundi 24 novembre 2008, il s’est passé sur le campus universitaire d’Abomey-calavi une scène scabreuse. Un professeur titulaire, donc enseignant du supérieur de haut rang,  de surcroît  Doyen, tire sur ses propres étudiants. Il s’agit de Monsieur Fulbert Amoussouga-O de la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion (F ASEG). Quelle que soit la gravité des actes commis par les étudiants, Amoussouga.Géro ne pouvait pas recourir à un meurtre ou tentative d’assassinat. Mais dans le cas d’espèce les étudiants», de la communauté universitaire d’ Abomey-Calavi protestaient pacifiquement contre la privatisation de leur université décidée secrètement (on ne sait par qui) et mise en application illégalement par le  Doyen de la Faseg qui invite les postulants à sa faculté à payer 105.000F au moment même où le  Gouvernement a décidé de la gratuité des inscriptions à partir de cette rentrée 2008.. Pour un éducateur du rang de Amoussouga-Gero la solution la plus rationnelle est d’inviter les responsables d’étudiants pour leur annoncer que « en attendant l’arbitrage des autorités rectorales et gouvernementales» il suspendait les inscriptions à la Faseg (encore qu’il n’en aurait pas le droit !).
Mais au lieu de cela il va à la rencontre de l’ensemble des étudiants, dégaine son pistolet et fait tirer «  garde-corps ». Quelle bestialité ??? En choisissant cette voie de la barbarie, Amoussouga-Gero ne mérite point son titre d’éducateur. Il renie lui-même son appartenance à la communauté universitaire, et nous autres, professeurs de l’Université d’ Abomey-Calavi déclarons formellement qu’il n’est plus notre  collègue. Il doit répondre de ses actes, évidemment sans notre soutien. Nous nous démarquons ainsi  d’un ancien collègue contre qui pesaient déjà de lourdes charges de corruption, de mauvaise gestion et de cupidité, mais qui, par des fourberies, a réussi à se maintenir jusque-  là comme Doyen de Faculté et veut rester éternellement Doyen de Faculté.

En effet, il a d’abord été élu Doyen de la Faculté des Sciences Juridiques, Economiques et Politiques (Fasjep) en 1995 et a brigué deux mandats. Puis, il a prétexté de la création de la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion (Faseg) pour dire que, puisque la Faseg n’était pas la Fasjep, il n’avait jamais été Doyen de cet établissement et qu’il devait briguer deux mandats à la tête de la Faseg. Ces deux mandats tirant vers leur fin, il use encore de ses fourberies pour tenter de mettre l’Université devant un fait accompli en créant, sans autorisation, une Ecole des Sciences de Gestion dont il sera encore Directeur (le Directeur d’Etablissement ayant même rang, que le Doyen de Faculté). Ainsi c’est la cupidité qui a poussé Fulbert Amoussouga-Gero à des excès tel que son acte de tirer sur ses propres étudiants.

Tout en condamnant fermement Amoussouga-Gero pour son dernier crime, nous déclarons haut et fort qu’il n’a aucune moralité pour continuer d’être considéré par nous comme un collègue. Nous devons, à travers des manifestations diverses, nous faire entendre pour que les étudiants meurtris n’assimilent l’ensemble de leurs professeurs à de vils bandits.

Le Comité des Enseignants du Supérieur pour l’Emancipation des Universités Nationales du Bénin lance un appel pressant à l’ensemble des Enseignants pour manifester devant les Recteurs notre désapprobation de Fulbert Amoussouga-Gero par vagues successives tous les jours de la semaine à partir d’aujourd’hui même. Il invite chacun des deux syndicats d’enseignants, le Snes et le Synares, à condamner eux aussi l’acte crapuleux de Fulbert Amoussou-Gero.

Publicité

Fait à Abomey-Calavi le 25 novembre 2008.
Pour le Ceseunb,
Professeur Hounkpati B. C. Capo{/joso}

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité