Assemblée

Nago fait le procès des députés absentéistes
Une vingtaine de députés ne participent pratiquement jamais aux travaux contrairement aux obligations  que nous imposent les dispositions de l’article 35.2 du  règlement intérieur de l’Assemblée nationale. Il existe trois catégories de députés…

la  première catégorie assiste normalement aux travaux, la deuxième catégorie ce sont ceux  qui viennent par moments et la troisième ce sont les députés  qui viennent très rarement aux  travaux.

Ainsi s’exprimait le vendredi dernier en plénière le président Mathurin Nago  lors de la présentation de son rapport d’activités au cours de la période du 01 avril au 30  octobre 2008. Il a profité de cette opportunité pour faire le procès de certains députés qui  ne participent jamais aux travaux en commission puisque le travail intellectuel repose  seulement sur une catégorie de parlementaires. Il s’agit de ceux que le président de l’Assemblée  nationale a désignés comme  assistants permanents aux travaux.

Ceux qui ne participent  pas aux travaux en commission pouvaient, dit-il, apporter leur contribution à la chose. Le président de l’Assemblée nationale a aussi annoncé avec amertume la faiblesse de la  production législative au parlement. Une situation déplorable qu’il impute  à l’absentéisme  de certains députés qui « resteraient dans l’ombre pour attiser le feu de la crise». Pour une  première fois, le président Mathurin Nago  n’a pas raté sa cible en pointant son arme vers  ces députés qui ne veulent pas produire à l’Assemblée nationale alors qu’ils sont élus aussi  pour ce travail. N’est-ce pas une manière de présenter le tableau sombre de ce début  de législature et de le faire endosser en quelque sorte à ces députés qu’il affirme ralentir  l’institution parlementaire. Comme l’Assemblée nationale est un haut lieu de la politique,  certains s’interrogent sur la non-participation aux travaux en commission de ces élus.

Pour cette catégorie, n’est-ce pas une manière aussi de manifester leur mécontentement  face à la gestion décriée de Nago et de rendre responsable plus tard le président de  l’institution pour cette baisse de performance ? C’est une situation qu’il faut analyser de près  et voir les possibilités  pour y remédier. Le président Mathurin Nago est le premier  responsable de cette institution  et il lui revient de prendre ses responsabilités puisque les  déclarations et dénonciations ne feront que caresser les auteurs dans le sens du poil.

Ismail Kèko

 

Laisser un commentaire