Comopa

La renaissance du panafricanisme
La salle de conférence de l’Institut de développement et d’échanges endogènes (Idee) de Ouidah a abrité hier une conférence de presse du comité mondial du panafricanisme (Comopa). Occasion pour le professeur Honorat Aguessy et ses amis d’exprimer leur foi en ce mouvement pour le salut de l’Afrique.
Conduire l’Afrique vers une seule entité étatique : les Etats-Unis d’Afrique. C’est l’objectif affiché par le Comopa et décliné par son secrétaire permanent, M. Christian Doblaka. C’est donc clair, le Comopa qui est né depuis un an, entend accomplir le rêve de Kwamé Nkruma, Marcus Garvey et tous les autres défenseurs de ce concept de panafricanisme.

Au cours de cette conférence de presse qui s’est très vite transformé en un séminaire d’endoctrinement, le panel assez relevé de personnalités présentes ne s’est point prié pour apporter leurs contributions et partager leurs expériences en matière de militantisme panafricaniste. Ainsi, M. Godwin Tété, de nationalité togolaise, cet octogénaire toujours engagé, a partagé avec l’assistance son parcours de panafricaniste depuis les années 40 à ce jour. Il estime qu’aujourd’hui l’Afrique doit aller au panafricanisme pour éviter une recolonisation. Cela passe alors par une prise de conscience de la jeunesse qui constitue le fer de lance de toute nation. Pour M. Tété, auteur de plusieurs livres sur le panafricanisme et l’Afrique, le concept que le Comopa entend défendre, permettra aux Africains d’avoir recours aux valeurs anciennes pour pourvoir se sortir de la misère et du joug occidental. Puisque les réalités occidentales sont différentes des nôtres.

Il sera d’ailleurs renforcé dans ses dires par le Secrétaire permanent du Comopa, qui a mentionné  dans les organes de leur institution, le conseil des sages qui  a pour prérogatives de veiller au respect de l’éthique de l’humanisme. Outre le Professeur Aguessy qui, bien que modérateur, n’a pas dérogé à ses responsabilités de président exécutif du Comopa, et a éclairé la lanterne des journalistes tout le long du débat, d’autres personnalités sont intervenues. C’est le cas de l’ancien ministre, Toussaint Tchitchi, secrétaire général du Comopa. Ce dernier estime quant à lui, que l’effectivité du panafricanisme passe d’abord par la libre circulation des personnes et des biens ainsi que l’instauration d’une langue commune. Le responsable des questions économiques et monétaires dira également à son tour qu’il importe que l’Afrique ait sa monnaie et ses institutions financières pour pourvoir financer ses initiatives. Car, il est indéniable que l’Européen veuille mettre son argent au service de l’Afrique afin de développer une langue au détriment de la sienne.  Le professeur Albert Tingbé Azalou, invité au titre de scientifique, avance que pour lui, le panafricanisme est un mouvement de combat, une culture d’identité et de développement. C’est un mouvement, selon lui,  qui génère une transversalité qu’il faut renforcer. La rencontre de Ouidah, en plus de permettre au Comopa de réaffirmer son combat qui va se mener en dehors du milieu politique pour l’instant, est également une invite à la jeunesse béninoise et africaine à adhérer au panafricanisme, unique choix pour sortir l’Afrique de demain de la précarité.

Benoît Mètonou

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