Tractations des députés de l’opposition pour contrôler la Haute Cour de justice
Les députés se retrouvent ce jour au palais des gouverneurs à Porto-novo pour procéder à la désignation de leurs représentants à la Haute Cour de Justice ( Hcj) et dans les Parlements régionaux notamment ceux de la Cedeao, de l’Uemoa, des Acp-Ue et du Parlement panafricain.
Mais des dés se jouent déjà depuis plusieurs semaines au sein des parlementaires pour avoir, d’une part, la majorité au sein de l’Assemblée nationale, et d’autre part, négocier pour contrôler cette haute institution qu’est la Haute Cour de Justice. Selon des sources proches de l’Assemblée nationale, les députés du G4, G13 et de Force Clé mèneraient des tractations pour s’arroger les six sièges destinés à l’institution parlementaire compte tenu de la majorité confortable dont ils disposent au Parlement. Mais selon d’autres sources, les députés du camp opposé ne dorment pas non plus sur leurs lauriers. Malgré leur minorité, ils n’entendent pas se laisser piétiner par leurs adversaires politiques.
Mais les tractations se mènent afin que la clé de répartition profite aussi bien aux groupes parlementaires de l’opposition que à ceux de la mouvance. On risque d’assister ce jour même à des cassures et des recompositions de groupes parlementaires au sein de l’hémicycle, puisque la bataille pour le contrôle de la Haute Cour de justice sera rude. Selon la loi organique de la Hcj, 13 conseillers siègent au sein de cette haute institution à savoir : 6 désignés par l’Assemblée nationale, le président de la Cour Suprême et les 6 conseillers de la Cour Constitutionnelle hormis le président lui-même. Mais théoriquement, à voir de près la configuration de la Hcj, on se dit d’avance que cette institution sera dirigée par un proche du pouvoir en place puisque à part les 6 représentants de l’Assemblée nationale, les 7 autres membres sont d’office favorables au gouvernement. Mais des indiscrétions font état de ce qu’il y aura des surprises dans le cadre du contrôle de cette haute institution. Les députés du G4, G13 et de Force Clé entendent peser de tout leur poids sur la balance pour contrôler cette institution. Surtout que plusieurs fois déjà ils ont menacé de traduire des membres du gouvernement et même le chef de l’Etat devant cette haute institution de l’Etat. Probablement qu’ils ont encore plusieurs tours dans leur sac. Wait and see.
Ismail Kèko