/food/fcbe.jpg" hspace="6" alt="" title="" " /> Des barons des Fcbe sur la sellette
L’affaire des microcrédits est en train de devenir une bombe qui s’exposera dans la famille des Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe) dans la commune de Sèmè-Kpodji. Les femmes victimes de la magouille crient au scandale.
L’octroi des micro-crédits suscite des polémiques de toutes sortes. Les ténors des Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe) dans la commune de Sèmè-Kpodji sont particulièrement accusés d’avoir fait une gestion opaque des fonds alloués aux femmes de la localité. Ces dernières crient au scandale quand les proches du pouvoir en place affirment qu’elles ont refusé de rembourser les 30000f accordés à chacune d’elles au titre des micro-crédits mis en exécution par le gouvernement du président Boni Yayi.
« Je n’ai pas reçu d’argent. Mais j’ai vu mon nom sur une liste de bénéficiaires des micro-crédits. Je suis très touchée quand on dit que j’ai refusé de payer ce que j’ai pris », affirme une vendeuse de pain à Pk10 à Sèmè-Kpodji où beaucoup de problèmes se sont posés à cet effet. Elle soutient que d’autres femmes se plaignent de ce montage contre elles. Pour ce faire, elles menacent même de faire des déclarations pour mettre à nu ces barons de Fcbe qui, selon leurs propos, disent des contrevérités sur elles pour salir leur crédibilité. Ce qui fait qu’actuellement elles sont en colère contre les responsables de la mouvance dans leur commune principalement à Pk10, surtout qu’elles constatent que des ténors de la mouvance roulent dans des véhicules de luxe après les élections. Mis principalement à l’index pour avoir géré lesdits fonds, le candidat-Fcbe dans l’arrondissement d’Ekpè, le pasteur Emmanuel Soulé daouda Abassi, contacté pour avoir plus de clarifications dans cette affaire de détournement de mivro-crédits, a déclaré exactement ceci : « Je ne me reproche rien. Les gens peuvent faire leurs enquêtes ». Par contre, plusieurs responsables proches des cauris refusent de s’expliquer et fuient pratiquement la presse.
Toujours, est-il qu’il y a des problèmes autour de la gestion de ces fonds à Sèmè-Kpodji. Selon les investigations minutieusement menées sur le terrain, il y ressort que tout l’argent débloqué par le gouvernement n’a pas atteint les destinataires. Comment ? Les témoignages des victimes de la magouille indiquent que des listes fictives ont été créées au nom des femmes pour encaisser des fonds de l’Etat béninois avec la politisation à outrance de la pratique. « Il fallait être Fcbe avant d’en avoir », soutient une femme. Pour preuve, c’est au siège des Fcbe à Pk10 dans cette commune que la distribution des micro-crédits se fait avec des consignes fermes pour voter pour la liste du chef de l’Etat. La manœuvre a payé. Cette zone qui était la chasse-gardée du Parti du renouveau démocratique (Prd) est tombée dans le giron des cauris sous la houlette d’un proche de la mouvance surnommé « la lumière de Dieu ». D’autres femmes ayant même reçu les 30000f déclarent avoir été escroquées par leurs devanciers. Un ténor de la mouvance a reconnu cela, mais s’est expliqué. « On a pris 500f chez chaque femme pour combler éventuellement le vide de celles qui ne payeront pas », a fait savoir ce dernier sans dire si c’est le gouvernement qui a donné cet ordre. Jusqu’aujourd’hui, personne ne sait ce que sont devenus ces fonds collectés.
Face à cette situation, des barons risquent d’être épinglés, surtout qu’il y aura bientôt une commission d’enquête aux trousses de l’ancienne ministre des Micro-crédits, Sakinath Orou Sidi.
Jules Yaovi Maoussi