Grogne dans le secteur de la santé

Le Synpat-Msp donne un ultimatum de 72 heures au gouvernement
A la faveur d’un sit-in qu’ils ont organisé hier, dans l’enceinte de leur ministère, les travailleurs réunis au sein du Syndicat national du personnel administratif et technique du ministère de la santé publique (Synpat-Msp) ont fustigé une fois encore, les traitements dont ils sont objet de la part du gouvernement.

   Mais, cette fois-ci, ils sont allés plus loin, en donnant 72 heures aux autorités étatiques pour satisfaire à leurs différentes revendications. Au cas contraire, ils menacent  de reprendre  les grèves en les durcissant sans tarder.

Comme beaucoup d’autres  syndicats  de la santé qui grognent de nouveau, depuis peu, le Syndicat  du personne administratif  et technique  du ministère de  la santé publique ( Synpat-Msp), semble  décidé  à aller jusqu’au bout de sa  lutte. Le sit-in organisé hier dans l’enceinte de ce ministère en dit long sur  la colère  qui  gagne davantage le rang des travailleurs. « Nous exigeons la  satisfaction  de  nos revendications  dans un délai  non négociable  de soixante douze heures, soit le 24 décembre 2008 au plus tard. La brimade a assez duré  et il faut que  la méchanceté à l’endroit  des paramédicaux  et des administratifs cesse. Nous mentionnons en cas  d’obstination à ne  toujours pas  nous satisfaire, il sera tenu  responsable  des  déconvenues qui découleraient  de la  reprise  de la grève  et de son  durcissement ».    La colère des agents se reflétait au bout des mots dans  la déclaration lue hier  par  Mr  Abdon B. Zonon, Secrétaire général du Synpat-Msp. Il y  dénonce également, « la léthargie accompagnée de mauvaise  volonté  et de  méchanceté du gouvernement »     eu égard  à  leurs   légitimes  préoccupations  auxquelles solutions  doivent être apportées, et surtout après moult  tractations ( élargies à d’autres syndicats du secteur) en direction de l’autorité depuis la suspension du mouvement  de grève  intervenue  au lendemain  de la  rencontre du 08 septembre  2008 avec le Président de la République. Six  mois après,  rien   de concret n’ a été encore fait. Pour  les  travailleurs du Msp, la pagaille a trop duré. Ils réaffirment aussi  le caractère « injuste » du relèvement de la prime  de risques des médecins,  laissant d’un côté, les Paramédicaux dans la portion congrue  initiale de 6000 Fcfa et de l’autre , les Administratifs  à leur sort habituel ( absence de  ladite prime) alors  que  la démarche était de la relever et de l’étendre aux administratifs. Ils évoquent aussi, la correction des disparités catégorielles créées  par la Loi 86-013 et le Décret 98-77 au sein des agents  de la santé  publique.

 Le pire,  dénonce par ailleurs, le Synpat-Msp, est  la détérioration progressive  et totale de l’ambiance de travail dans le  secteur de la santé méchamment orchestrée par le gouvernement, à travers les défalcations opérées sur les salaires de septembre, d’octobre et même de novembre  Ils se disent  davantage   courroucés par cet état de chose, d’autant  que «la haute autorité  nous avait presque  supplié de suspendre la grève et qu’une fois  le dossier parvenu  à lui,  il le prendra en main comme cela se doit  tout en le confiant au prétendu  comité  consultatif paritaire de la  fonction publique qui devra lui faire  des  propositions  dans un  délai de deux mois… » Non Seulement,  la question  de prime de risques des Paramédicaux et des Administratifs n’a pu être réglée dans le délai  prolongé d’un mois par  les syndicats,  mais  le gouvernement, selon le Synpat-Msp, est  venu compromette  leur espoir d’encaisser  les primes de motivation et de rendement déjà devenues des droits acquis ; et ceci à travers, une correspondance à eux adressée par  le  ministre des finances et de l’économie, en date du 19 novembre 2008, leur notifiant la suspension desdites primes.

Christian Tchanou

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