L’agence Continental Bank de Cocotomey braquée hier (Les quatres malfrats déjà aux mains des forces de l’ordre)
Les locaux de l’agence Continental Bank sis à Cocotomey, route de Ouidah, ont accueilli hier tôt dans la matinée, un individu suspect. Il a tenté d’emporter une caisse remplie de billets de banque, mais a été vite maîtrisé par les populations locales, qui l’ont roué de coups. Ses trois acolytes positionnés à quelques pas de la banque auraient, par contre, réussi à s’enfuir à bord d’un véhicule vers une direction inconnue.
Encore un énième braquage hier dans les environs de Cotonou. Il s’agit cette fois–ci de l’agence de la Continental Bank de Cocotomey, route de Ouidah, qui a été prise d’assaut, très tôt dans la matinée, par un groupe de 4 malfrats. Selon les témoignages recueillis, pendant que trois autres se sont positionnés non loin de la banque, le quatrième, serait le seul à s’infiltrer dans le hall aux environs de 8 heures 30.min. Il portait un ensemble blanc, mais n’avait aucune arme sur lui, raconte une jeune dame qui tient une cabine téléphonique située tout juste en face de l’agence. A cette heure, où très peu de clients se comptaient dans l’enceinte, l’homme aurait réussi à brutaliser le caissier présent en lui arrachant les billets qu’il avait à sa disposition, avant de prendre la tangente. Des cris, du genre « ö voleur, ô voleur», se furent entendre. Conducteurs de « Zéms », et autres personnes présentes sur les lieux, se sont alors mises à sa poursuite. Selon un autre témoin, l’homme exercerait une force occulte terrible, car chaque fois que quelqu’un tentait de le toucher, il tombait automatiquement. Mais les coups qu’on lui assénait, après l’avoir immobilisé, auraient permis de désactiver cette force occulte, car il finira par s’affaler au sol, avec des blessures couvrant tout son corps. C’est alors que les populations ont pu lui retirer les billets pour les restituer aux responsables de l’agence.
Alertés, les agents de la brigade de Godomey ont débarqué quelques instants après, sur les lieux, lourdement armés. Ils ont récupéré le braqueur ensanglanté des mains des populations, déterminées à le battre jusqu’à la mort. Dans ses premières déclarations, il aurait indiqué,qu’ils seraient au nombre de quatre au total, et que les trois autres se seraient enfuis à bord d’un véhicule de couleur bleue, dont le numéro d’immatriculation a été voilé par une bande noire pour les besoins de l’opération.
Les responsables de cette agence ont aussitôt fermé les bureaux et les caisses, que surveillent depuis hier une dizaine de forces de l’ordre. Toutes les tentatives pour avoir des informations de leur côté ont été vaines hier. Ils auraient été rappelés d’urgence hier dans l’après-midi par leur hiérarchie à Cotonou, pour une réunion de crise. On a pu observer, toujours dans l’après-midi d’hier, des agents d’entretien qui nettoyaient activement des tâches importantes de sang sur les murs et les escaliers de l’agence ; du sang issu certainement du lynchage subi par le seul braqueur arrêté. Aux dires d’autres témoins rencontrés hier dans les environs de l’agence, ce dernier, un jeune homme d’une vingtaine d’années et de nationalité béninoise, serait très connu dans le milieu, et travaillerait pour le compte d’un dépôt cimentier proche, en tant qu’ouvrier. En tout cas, il est gardé depuis hier dans un lieu secret sous haute sécurité. Aux dernières nouvelles, les trois autres braqueurs ont été appréhendés à Dogbo dans le département du Couffo. A bord d'un véhicule 505, ces derniers ont été arrêtés avec le butin et des amulettes. Ils sont actuellement aux mains des forces de l'ordre qui pourraient, grâce à l'interrogatoire, établir de probables liens, entre ceux-ci et ceux ayant opéré à Dantokpa.
Christan Tchanou