Les revendications des agents au cœur des débats (Le sit-in toujours maintenu)
Mardi dernier, suite à la plainte des malades lors de sa visite aux accidentés de Bassila, le président Boni Yayi a tenu avec les responsables du Centre national hospitalier universitaire (Cnhu) Hubert Koutoukou Maga de Cotonou une réunion.
Au menu, les revendications des agents.
Etaient présents à cette rencontre, outre le président Boni Yayi et le directeur du Cnhu et son adjoint, le ministre de la fonction publique et du travail, Christophe Kint Aguia, le ministre de l’économie et des finances, Soulé Mana Lawani, le ministre de la santé, Issifou Takpara et celui en charge des réformes administratives et institutionnelles, Joseph Ahanhanzo. Selon nos sources, les revendications des agents, les conditions de vie des patients et les moyens pour redorer le blason du centre. Après une présentation sommaire des revendications et l’état des lieux faits, les personnalités citées plus haut, des ébauches de solutions ont été jetées. Il aurait été convenu à cette réunion, de faire passer des communications en conseil des ministres pour répondre aux doléances des malades et aux exigences des agents du Cnhu. Ces derniers espèrent donc que le Conseil des ministres d’hier mercredi apporterait des solutions à leurs problèmes.
Le sit-in maintenu
Approchés pour savoir si après une telle rencontre entre le président et les responsables du Cnhu, le mot d’ordre de sit-in était maintenu, ces derniers répondent par l’affirmative. Car, disent-ils, d’abord ils n’ont pas été invités à la rencontre. De plus, ils n’ont reçu aucune invitation à surseoir au mouvement. Ils n’ont donc pas de raison de suspendre leur sit-in.
A quoi joue le gouvernement ?
Les agents du Centre national hospitalier et universitaire (Cnhu) organisent ce jour un sit-in devant le dit centre. Ils tiennent un autre lundi prochain devant le ministère de l’économie et des finances. Ce qui veut dire que ces agents vont abandonner les malades à leurs souffrances. Les conséquences, on les connaît. Des pertes en vies humaines à foison. Des patients qui auraient pu échapper à la mort, y vont par manque de soins. les souvenirs du décès d’une mère ayant donné naissance à des triplets et de plusieurs autres cas, sont encore vivants dans la mémoire des Béninois. Voilà que ces agents déposent à l’autorité leur motion de manifestation, et aucune perche n’a été tendue en leur direction pour des négociations. Le gouvernement va-t-il jouer une fois encore les fiers à bras, en laissant mourir des gens dont le seul tort est d’être Béninois ? Le gouvernement gagnerait à régler une fois pour toutes, le cas Cnhu qui, en tant que centre de référence unique du Bénin, ne mérite pas un tel sort.
B. M.