Vagues d’arrestations dans l’Ouémé

Le Prd dénonce un acharnement contre ses militants
Les arrestations tous azi-muts des militants du Parti du renouveau démocratique (Prd), la semaine écoulée, suscitent des réactions. La direction de leur formation politique est montée au créneau pour dénoncer l’acharnement dont ils sont victimes de la part du pouvoir en place. Dans un communiqué de presse, le bureau politique du parti, par l’intermédiaire de son secrétaire général, Moukaram Badarou, déclare avoir appris avec stupéfaction l’enlèvement, à l’insu des services judiciaires compétents, mercredi dernier, de Barthélemy Godonou, secrétaire national du parti, chargé des collectivités territoriales et du développement local. Selon la narration du Prd, deux hommes en tenue civile, sans mandat, sont venus le chercher à la mairie de Porto-Novo. Toujours dans ledit communiqué, M. Godonou a été jeté dans un véhicule, et conduit dans un premier temps au commissariat central de la ville, avant d’être transféré le lendemain à Cotonou pour une destination inconnue.

Après analyse de la situation ainsi créée par le gouvernement, le Prd fait observer que l’enlèvement, le transfèrement et la détention de M. Godonou en lieu secret constituent une violation de la loi. M. Moukaram souligne que par cet acte ajouté à l’arrestation et la détention  pendant plus six mois pour certains militants et d’un an pour d’autres, sanctionnées toutes les fois par un non lieu, confirme bien l’acharnement dont le Prd fait l’objet de la part du pouvoir en place. En conséquence, ce parti condamne cet enlèvement extrajudiciaire et exige la libération immédiate et sans condition de son militant, prend à témoin l’opinion publique nationale et internationale de cette violation des droits de l’Homme qui participe de la stratégie de l’Etat Fcbe, et invite le gouvernement à la retenue et à éviter de multiplier les actes de provocation dont il sera tenu seul responsable des conséquences qui en découleraient.
Par ailleurs, d’autres militants du Prd ont été également arrêtés à Adjarra, la semaine dernière  pour d’autres faits. Hounsou, Sèdolé et Robert, Dossou Vihotogbé ont été pris à leurs domiciles respectifs, sous prétexte qu’ils ont commandité une vindicte populaire contre un voleur de mouton. Dans la même période, un lieutenant de la même formation politique est en détention. Il est accusé de trouble à l’ordre public, car il aurait été à la base des tensions dans les palmeraies. Pour l’heure, les militants du Prd sont dans l’œil de cyclone du régime en place.

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Jules Yaovi  Maoussi

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