La Rb doit donner des gages solides de sa fidélité au G4
Depuis quelques temps, il y a une crise de confiance qui secoue le G4 due à certains agissements de la Rb. Malgré le communiqué que la présidence de ce parti a publié pour réaffirmer sa fidélité à l’alliance de Bohicon, le doute subsiste.
La Renaissance du Bénin de Rosine Vieira Soglo doit rassurer ses partenaires politiques. C’est le moins que ce parti puisse faire en ce moment où la confiance semble avoir déserté le forum dans le rang de la coalition de Bohicon. En effet, plusieurs actes et comportements du parti de l’ancien président de la République, Nicéphore Soglo ont conduit à penser que les renaissants avaient rejoint le camp présidentiel. Il s’agit entre autres du vote du budget exercice 2009. Dans cette opération, la présidente est citée comme celle qui a imposé à ses alliés de voter cette loi de finances. Par la suite, il sera dit que c’est plutôt le député Epiphane Quenum, homme de main et dépositaire des procurations de ‘’maman’’ qui a tout manigancé. Objectif poursuivi, faire son entrée au gouvernement du Dr Boni Yayi. Malgré le tollé généralisé que cela a suscité, la Rb ne s’est pas empêché de voter une nouvelle fois aux côtés des députés du camp présidentiel pour ajourner la réforme à apporter au niveau de la loi organique de la Haute autorité de l’audiovisuelle et de la communication. Dès lors, c’était clair dans l’esprit des uns et des autres que la Rb avait viré de bord.
L’on peut aisément deviner la déception de leurs partenaires politiques qui n’osaient croire à une telle trahison. Dans la foulée, un communiqué signé par la présidente du parti réaffirme l’appartenance du parti au creuset de Bohicon et celui du 12 mars 2008. Malgré cela, une rencontre de vérité eu lieu entre les autres membres de l’alliance et certains membres de la Rb dont Léhady Soglo. Le discours ne s’est pas dévié de l’esprit du communiqué. Cependant, il apparaît aujourd’hui que cette «infidélité » momentanée a laissé des séquelles sur le plan de la confiance. Pendant que les autres font apparemment des efforts pour consolider la cohésion du groupe et ferment les yeux sur cet « adultère », la Rb se doit elle aussi de redonner confiance à ses alliés.
Cela passe tout d’abord par exemple par une sortie médiatique franche pour dire haut et fort et à la face du monde que la Rb reste et demeure membre de la coalition. C’est également faire preuve de discipline de groupe en allant dans le même sens que les autres après que les points de vue eurent été harmonisés. Ce sont là quelques gages solides qui vont, plus qu’un simple communiqué, dont certaines personnes doutent de l’authenticité, rassurer tout le monde quant à leur position réelle sur l’échiquier politique national.
Benoît Mètonou