Marche de protestation

Savalou rejette les propositions de la commission Adjaho
Samedi dernier, les populations de Savalou ont protesté contre la place que leur ferait la commission Adjaho dans le prochain découpage territorial. Une situation qui n’est pas pour arranger les affaires du président Boni Yayi.

Ça gronde déjà à Savalou. Le sujet qui fâche n’est autre que le découpage territorial que serait entrain d’élaborer la commission mise sur pied par le président Boni Yayi et présidée par Richard Adjaho suite à la contestation au rejet de celui annoncé par l’ancien ministre Démonlé Moko. En effet, désignée chef lieu des Collines à base de critères bien définis, Savalou n’a pu porter sa couronne aux dépens de Dassa-Zoumè, de Savè, Bantè et bien d’autres villes qui se sont révoltées contre un tel choix. Aujourd’hui, dans le nouveau découpage en préparation, Savalou serait toujours Chef lieu, mais d’un territoire plus restreint et sans ressources.

C’est donc pour protester contre ce déni de capacité que les filles et fils de Savalou se sont soulevés samedi dernier à travers une marche. Chants et slogans hostiles  à la commission et au gouvernement ont été scandés. Pour certains, le président Boni Yayi ne doit pas oublier ce que Savalou lui a fait lors des élections passées. Pour d’autres, Savalou ne mérite pas la portion congrue qui lui est attribuée. Pour le porte-parole des sages, Fiacre Minavoa, la commune de Savalou est de loin plus apte à jouer le rôle de chef lieu de grande envergure que ces challengers.

Il insistera sur l’appel que par sa voix, les sages ont lancé au président Boni Yayi. Il s’agit pour eux d’inviter le Dr Boni Yayi à retourner au premier découpage que son ministre d’alors a rendu public. A sa suite, les représentants des jeunes et des femmes sont montés au créneau pour abonder dans le même sens que leur aîné : Savalou ne saurait être considérée comme une petite commune. Le maire qui a reçu le motions a promis rendre compte à qui de droit après avoir tenté au début de la marche de dissuader ses administrés à l’exécuter. C’est peu dire que les populations attendent de pied ferme le nouveau découpage. Des troubles en perspective.

Benoît Mètonou

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