Ce qu’il reste à faire à Tchoumi Tchoumi
L’Ong ERAD a organisé, le 22 janvier 2009, dans la salle de réunion de l’arrondissement de Perma, une séance de travail pour faire le bilan de ses activités avec les populations dans le cadre de la mise en œuvre du Projet d’appui au secteur de la justice (PASJ), soutenu par la Coopération technique belge.
Dirigée par Koffi C. Mathieu, animateur à l’ONG ERAD, cette séance avait pour objectif de recueillir les impressions des chefs de village, des chefs d’arrondissement et des populations sur les différentes sensibilisations qu’il y a eues. Les différentes parties prenantes ont relevé des points et des points faibles. Ainsi, M. Koffi a fait remarquer que les populations ne sortaient pas aussi nombreuses qu’il le souhaiterait ; surtout à Tchoumi Tchoumi, l’ONG a eu assez de difficulté pour mobiliser les populations. Comment remédier a tout cela ?
Pour YETCHOUTE Kouagou, le chef du village de Tchoumi Tchoumi, « les sensibilisations sont très importantes pour sa population et pour lui-même ; mais son village a une particularité, les jeunes, les vieux, accordent peu d’importance à de telles rencontres, préférant dormir chez eux ». Le chef de village préconise l’endurance : « Il faut continuer de conseiller les populations. C’est ce qu’il faut pour ce village au lieu de le rayer de la liste. Il ne faut pas non plus venir un jour du marché pour les sensibilisations. »
Pour BATAMOUSSE Hermann Robert, le chef du village de Papatia, « il reste beaucoup à faire, il faut continuer les sensibilisations car les jeunes perturbent trop le village, il faut les éduquer car sans eux, le village est mort et le Bénin ne pourra plus émerger car tout passe par la jeunesse ».
N’TCHA Raphaël, le chef du village de Sinaïssiré, a remercié le PASJ pour le travail qu’il abat. « Cela contribue à corriger beaucoup de chose ; il faut que le PASJ poursuive ses sensibilisations pour que les villageois comprennent et changent. Il y avait du désordre, la bagarre partout, mais aujourd’hui, les villageois se rapprochent du chef du village pour soumettre poser leurs problèmes pour recevoir des conseils ».
SITTA Bawa, le chef du village de Kounapeigou à Perma, a trouvé que beaucoup de chose ont changé et il aimerait que ses sensibilisations se poursuivent. Chez lui, un voleur qu’on attrape était battu à mort « mais maintenant, quand on attrape un voleur, on le conduit chez moi ».
En définitive, l’Ong a promis de faire un compte-rendu fidèle des préoccupations des uns et des autres au PASJ.
Par Germaine Yêdontê N’TCHA (Label sans frontières, PASJ)