/food/uac.jpg" hspace="6" alt="" title="" " /> Géro Amoussouga et son garde de corps toujours intouchables
Le doyen de la Faculté des sciences de l’économie et de gestion (Faseg) de l’Université d’Abomey-Calavi, Géro Amoussouga et son garde de corps sont depuis près de trois (03) mois restés sans la moindre sanction en dépit des séquelles que continuent de traîner les étudiants atteints par les balles tirées par le second sous le prétexte de vouloir protéger le premier.
Géro Amoussouga et son garde de corps sont restés depuis près de trois, sans la moindre sanction après la fusillade qui a causé au sein d’une foule d’étudiants manifestants, plusieurs blessés graves. Parfait Sotomè, l’une des victimes, étudiant à l’Université d’Abomey-Calavi ne peut désormais plus tenir entre les doigts de sa main droite, un stylo à bille ni se tenir convenablement sur sa jambe droite. Atteint le 24 novembre dernier par des balles tirées sur une foule d’étudiants manifestants par le garde de corps du doyen de la Faculté des Sciences de l’économie et de gestion (Faseg) de l’Université d’Abomey-Calavi, Géro Amoussouga, cet étudiant devra perdre, impuissant, cette année académique. Et pour cause ! Suite à d’intenses soins médicaux dont plusieurs interventions chirurgicales dans différents hôpitaux parisiens de renom au nombre desquels la prestigieuse clinique de val de grâce. l’étudiant Parfait Sotomè est rentré ce lundi à Cotonou avec la recommandation ferme d’une période de cinq (05) à six (06) mois de rééducation. Selon ses propres témoignages, l’étudiant Sotomè a subi la section de la vaine qui « nourrit la jambe droite » afin de situer la partie du nerf touché par les balles.
« Cela n’a pas été facile car les Blancs eux-mêmes ont dû se tracasser de gauche à droite… » a annoncé Sotomè, transpirant malgré la climatisation du salon d’honneur de l’aéroport international Bernardin Cardinal Gantin de Cadjehoun-Cotonou où il a été accueilli par une délégation de trois (03) ministres élargie au directeur général du Cenou et autres responsables des syndicats d’étudiants. Après les soins qui lui ont été administrés à Paris en France, l’étudiant est rentré sans l’espoir d’un rétablissement car, « je me sens pas encore rétabli et les médecins m’ont dit de retourner dans mon pays pour la rééducation et ils vont voir le résultat et me faire une autre opération », a confié la victime à une équipe de reportage d’une télévision privée béninoise qui a assisté lundi à son accueil à l’aéroport.
Face à une souffrance aussi atroce infligée à l’étudiant Sotomè puis à ses autres camarades victimes, l’on ne saurait se contenter de l’expression simple d’une compassion fût-elle gouvernementale mais l’on devrait espérer et à raison que de convenables sanctions soient prises à l’endroit des contrevenants après une situation claire des responsabilités même s’ils doivent se retrouver dans le rang des protégés du président de la République.
Souleymane Boukari