Obama comme Kérékou
Le président américain, Barack Obama, a repris mercredi dernier son serment. Il a été induit en erreur par le juge. Selon le système américain, c’est un juge qui prononce les termes du serment et le chef de l’Etat répète après lui.
Donc, en oubliant certains mots du texte, il a, en quelque sorte, compromis le nouveau président. Comme aux Etats-Unis, le respect des textes est une obligation, Obama a préféré reprendre son serment. Ce cas de figure s’est produit au Bénin quand la Cour constitutionnelle a exigé la reprise du serment du président Mathieu Kérékou en 1996, à la différence que c’est celui-ci s’est refusé de prononcer les termes: « les mannes de nos ancêtres ». Ce qui fut refait à l’époque. Il avait agi de la sorte pour montrer aux Béninois qu’il est devenu un adorateur de Dieu, après plusieurs années de dictature. D’ailleurs,il a fait la campagne électorale, bible en main.
Le respect des textes de la République doit être encouragé. Le gouvernement du président Boni Yayi devrait tirer leçons de ces expériences pour mettre le pays réellement sur les rails de la démocratie. Depuis son arrivée au pouvoir en 2006, les Béninois ont l’impression qu’il dirige comme s’il était à la tête d’un régime dictatorial. La Constitution est régulièrement violée. On ne sait pas si le chef de l’Etat béninois mettra en pratique les recommandations de la loi, un jour.
Jules Yaovi Maoussi