Secteur du cinéma au Bénin

A quand la loi pour discipliner les cinéastes ?
Avec le développement du numérique, la vidéo est devenue une véritable de l’image et du son. Les films sortent au jour le jour mais ceci, sans le respect pour les normes de qualité. Beaucoup de comédiens se fabriquent des ailles d’acteur du septième art.
Tous s’approprient les nouvelles technologies de l’information et de la communication. Sans chercher fondamentalement à connaître les règles de l’art. Les films naissent seulement, sur support Vcd. Ils pullulent sur les grands carrefours dans les mains de vendeurs à la criée, âgés entre quinze (15) et trente (30) ans.

Jusque-là, le secteur de la cinématographie n’est pas codifié. Ce qui est la raison fondamentale de la pagaille qui s’observe. Or, depuis 1990, la Direction de la cinématographie a introduit une loi portant Code de la cinématographie à l’Assemblée nationale (alors Haut Conseil de la République). Voté en 1998, le Code n’a pu être promulgué par le Chef de l’Etat pour vice de procédure. Selon le directeur Akambi Akala, «le texte a été rejeté par la Cour suprême parce qu’il n’a pas reçu préalablement son avis motivé ni l’avis consultatif de la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (Haac). Ce qui est contraire à la Constitution.» Or, précise-t-il, en 1990, au moment où la direction de la cinématographie introduisait la loi, aucune de ses deux institutions étatiques de régulation n’était encore créée.

Toutefois, il tient à cette mise en conformité. Pour ce faire, il a veillé à la reprise du texte et la nouvelle mouture se trouve actuellement dans les dossiers de la haute juridiction pour son avis motivé, l’étape de la Haac étant déjà franchie. C’est suite à cela qu’il va être retourné sur la table des députés pour un nouveau vote. Ainsi, le secteur de la cinématographie va sortir de sa léthargie actuelle.
Mais en attendant le vote du Code, l’Etat, dans l’optique de la relance du cinéma, a octroyé à la Direction de la cinématographie, 175 millions pour l’acquisition de matériel de production et de post production. Ce matériel est mis à la disposition des cinéastes qui disposent d’un «projet sérieux de production», informe Akambi Akala. Des opportunités sont offertes à ceux-ci notamment les jeunes réalisateurs de se faire former sur place et de disposer de creusets d’échanges sous régionaux avec d’autres acteurs du métier à l’occasion des rencontres cinématographiques tels que Clap Ivoire à Abidjan, Fespaco à Ougadougou.

Fortuné Sossa

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