Les acquéreurs de parcelles exigent de l’autorité municipale une clarification
Que se passe-t-il autour des conventions de vente de parcelle dans l’arrondissement de Pahou ? La question hante la plupart des acquéreurs de parcelles invités par le truchement d’un communiqué radiodiffusé de la première autorité municipale de Ouidah à se faire enregistrer dans un registre ouvert à cet effet.
Pourquoi et à quel but enregistre-t-on les conventions de vente de parcelle ? Mystère ! Les acquéreurs attendent de l’autorité une explication pour être fixés.
Ni la commission de recensement dépêchée à Pahou par le maire Séverin Adjovi, ni les acquéreurs de parcelle sur le territoire de cet arrondissement n’ont pu fournir une explication plausible sur ce qu’il convient d’appeler ‘’affaire recensement des conventions de vente de parcelle à Pahou’’. Selon les informations recoupées sur les lieux de l’opération, difficile de toucher du doigt le bien-fondé du recensement diligenté par le maire de Ouidah.
La plupart des acquéreurs de parcelles, approchés, n’y comprennent rien du tout. ‘’C’est par un communiqué radiodiffusé que je me suis porté ici par ce que mon épouse a acheté une parcelle à Bazounkpa’’ a lâché, l’air déboussolé, un sexagénaire rencontré. ‘’C’est alors qu’on nous a demandé une photocopie de l’original de notre convention sans nous fournir la moindre raison qui sous-tend cette exigence’’ a-t-il ajouté. Que veut-on faire avec les photocopies de nos conventions de vente ? S’interroge un autre acquéreur qui se déclare plus inquiet et avance que le maire demandeur aurait pu justifier cette opération de recensement en utilisant les canaux d’information appropriés.
Ce, pour mettre tous les acquéreurs au même niveau d’information. Le plus étonnant, est que l’équipe commise à cet effet, se cache derrière une réponse laconique et évasive. ‘’ C’est pour raison de contrôle,’’ nous a confié avec retenue un membre de cette commission. Contrôle pour vérifier l’authenticité des documents ? Question restée en suspens étant entendu qu’on sentait en lui une peine indescriptible, car visiblement très mal à l’aise.
Dans une République qui se respecte, l’autorité municipale en temps normal, devrait prévenir ses administrés. Malheureusement, ce n’est pas le cas. Le Chef d’arrondissement de Pahou est également à court d’arguments pour expliquer l’opération. Apparemment, tous les acquéreurs ne sont pas prêts pour donner sans comprendre leurs documents. Il urge que le maire anticipe sur la grogne que cette situation couve. Pour cela, il importe donc que le maire ou les services compétents de la commune de Ouidah montent au créneau pour éclairer la lanterne des acquéreurs.
Benoît Mètonou