Les impressions de Houngbédji, Amoussou, Idji et Bako
Houngbédji : « je pense que nous devons évoluer vers la Lépi qui nous permettra d’avoir des élections transparentes. Donc, il faut saluer l’initiative qui a été prise pour donner corps à ce projet né depuis la troisième législature.
Cependant, je ne pense pas qu’il s’agit d’une course de vitesse, ni d’une course contre la montre. Il s’agit d’arriver à mettre sur pied une institution fiable et nous pouvons tenir le pari. L’objectif n’est pas nécessairement de l’avoir pour 2011. Mais, c’est de mettre sur place une liste fiable. Il faut que tous les acteurs de la vie politique soient associés aux débats et que la liste ne soit pas instrumentalisée au profit d’une classe politique ou de la classe dirigeante. Notre présence ici, toutes sensibilités confondues, est la preuve de l’intérêt que tout le monde porte à la fiabilité du travail qui sera fait ».
Bruno Amoussou : « je pense vous dire que l’unanimité est faite autour de la Lépi. Nous ne pouvons plus continuer à organiser les élections avec les listes que nous utilisions, des listes artisanales comme l’a dit le président de l’Assemblée nationale. Donc, l’initiative actuelle, bien que tardive, vient à point nommé. Je pense que chacun de nous va s’efforcer à faire en sorte que nous puissions aboutir à la Lépi, avant 2011. L’élément important est de faire conduire l’exercice par une instance qui puisse le rendre crédible. Si l’on le fait dans n’importe quelles conditions, il est vraisemblable qu’à la fin, des contestations s’élèvent. La question de l’organe qui va conduire l’exercice est donc importante ».
Kolawolé Idji : « On a déjà accusé trop de retard. Mais, il vaut mieux tard que jamais. Nous sommes là pour faire et bien faire. Il faut que nous puissions faire une Lépi honnête qui permet de consolider notre démocratie. Vous savez qu’on peut introduire toutes sortes de fraudes. Alors, nous voulons d’une Lépi qui permet de contrôler techniquement le corps électoral, mais pas par n’importe qui et n’importe quand.
Ari Fari Bako : « La démarche adoptée est assez novatrice. Ça exige beaucoup de ressources et de temps. C’est un défi pour nous tous. Chacun doit mettre sa bonne volonté pour y parvenir. Vous savez qu’il y a un grand retard et actuellement les parlementaires sont en vacances. Nous ne pouvons pas envisager le processus de la Lépi sans une loi électorale modificative. Il y sera certainement consacré une session extraordinaire et on verra.
Jules Yaovi Maoussi