/food/modestekerekou.jpg » hspace= »6″ alt= »Modeste Kerekou » title= »Modeste Kerekou » » /> Le regard critique de Modeste Kérékou
Merci de l’occasion que vous m’offrez de pouvoir réagir au lancement du livre « Mon combat pour la parole » de mademoiselle le Ministre de la microfinance et de l’emploi des jeunes le vendredi 30 janvier 2009 au SOFITEL ARC DE TRIOMPHE à Paris en France et ce jour même, vendredi 13 février 2009 au Bénin Marina Hôtel à Cotonou.
Mon intervention portera sur les aspects ci-après :
– Du contenu général du livre et de la mauvaise foi de l’auteure ;
– De la non pertinence du titre et des allégations mensongères ;
– De l’intention malveillante de discréditer mon père, le Président KEREKOU et de la recherche effrénée de la starisation et de la gloire ;
– De la comparaison du système KEREKOU et du système politique et gouvernemental auxquels appartient mademoiselle le ministre écrivain.
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I- Du Contenu général et de la mauvaise foi de l’auteure
Mademoiselle le ministre, dans son livre tente maladroitement de jeter le discrédit sur un homme, le Président Mathieu KEREKOU, mon père qui a servi son pays, le Bénin durant de longues années. Le Président KEREKOU s’est sacrifié pour son pays qu’il aime par-dessus tout. Il l’a épargné de beaucoup de crises et de situations catastrophiques. L’histoire de notre pays regorge d’exemples multiples qu’il serait fastidieux que j’énumère ici tant les exemples sont nombreux, incontestables et reconnues à l’intérieur du pays, dans la sous région et même dans le monde. La grande sagesse de mon père, le Président KEREKOU, son sens aigu de l’Etat et des responsabilités lui sont unanimement reconnues à l’exception notoire de mademoiselle le Ministre et de ces commanditaires qui pensent à tort que pour se faire un nom dans le microcosme politique national et international il leur faut jeter l’opprobre sur un digne fils du Bénin et de l’Afrique.
Le livre n’est qu’un tissu de supputations et de procès d’intention. Mademoiselle le Ministre a poussé sa mauvaise foi à son paroxysme en taxant le Président Mathieu KEREKOU de népotiste et de mafieux. Il est évident qu’elle ne connait pas l’homme et qu’elle n’a fait que colporter et consigner la pensée de ces commanditaires dans le dessein de nuire à l’image et au prestige incontestable et incontesté du Président KEREKOU que les parrains du ministre lui envient et n’ont pas.
II- De la non pertinence du titre et des allégations mensongères
« Mon Combat pour la parole » c’est le titre pompeux de l’ouvrage. La période de référence que mademoiselle le Ministre s’est attelée à analyser est celle allant de 2003 à 2006.
Cher compatriote la parole était- elle confisquée durant cette période dans notre pays le Bénin ? Et même au delà, permettez moi de remonter jusqu’en 1996, année qui consacra le retour du président KEREKOU aux affaires.
De 1996 à 2006 durant les deux (02) quinquennats de mon père , la parole libre était elle confisquée ou embrigadée dans notre pays ?
Y a-t-il eu un seul prisonnier d’opinion ou un prisonnier politique dans notre pays durant cette période ?
Je laisse chacun, face à sa conscience répondre à ces interrogations. La réponse nous la connaissons tous pour peu que nous ne soyons pas de mauvaise foi ou frappés de la même cécité intellectuelle que mademoiselle le Ministre écrivain.
De cette période et celle que nous vivons en ce moment laquelle de ces deux périodes mérite le combat pour la parole ?
Laquelle de ces période se caractérise t-elle par la promotion de la pensée unique, le musèlement des organes de presse du service publique et privé par des contrats tendancieux, les pressions de tous ordres, le terrorisme d’Etat, le mépris des institutions de contre pouvoir et tout simplement le déni de démocratie. Je laisse à nouveau chacun selon son vécu de ces deux périodes répondre en toute sincérité.
Sur sa prétendue démission de la société BBCOM je voudrais rétablir la vérité en tant qu’ami et très proche collaborateur de l’ex-PDG de Bell Bénin Communication, je peux me permettre de rétablir la vérité.
Permettez que je ne revienne pas ici par pudeur sur les conditions de son recrutement en dépit de l’avis défavorable du Directeur Général de la société à l’époque notre compatriote monsieur Léopold ABILLE ADJAGBA, son intervieweur, aujourd’hui en service à France Télécom. Je ne veux pas vous parler des performances de l’entreprise au moment où elle avait en charge la direction du marketing et de la communication et les résultats qui ont été atteints par son successeur à la même direction. Je réserve mes appréciations pour une période ultérieure en cas de besoin.
A la vérité, au lieu de démissionner la directrice d’alors à plutôt fait abandon de poste en raison de l’imminence du lancement de sa campagne « Touche pas ma constitution ». Ce n’est que des jours plus tard qu’elle fera parvenir une lettre de démission. Puisque le masque est aujourd’hui tombé, il ne fait plus l’ombre d’aucun doute que la pseudo « passionaria » d’hier devenu mademoiselle le Ministre aujourd’hui était en réalité en service commandé et a fini par toucher une place à l’Autorité transitoire de régulation des postes et télécommunications puis le maroquin ministériel comme dividende de son combat pardon disons plutôt de son investissement au nez et à la barbe de ces compagnons d’hier dont certains reconnaissent en privé s’être fait proprement rouler dans cette campagne ignorant de toute évidence qu’il ont été infiltrés, manipulés puis abusés n’hésitant pas à reconnaitre que si c’était à reprendre, ils ne mettraient plus à la tête de leur groupe une personne aux ambitions démesurées .
III- De l’intention malveillante de discréditer le Président KEREKOU et la recherche effrénée de la starisation et de la gloire.
Le livre n’est qu’un catalogue de manquements graves et d’atteinte à l’honneur et à la dignité de mon père le Président KEREKOU. Mademoiselle le Ministre s’est même offert le luxe d’y accuser d’autres Chefs d’Etat Africains et même un ancien Chef d’Etat français d’avoir apporté leur soutien à la prétendue initiative de révision de la constitution sans apporter la moindre preuve si ce n’est ces analyses et affirmation péremptoires.
Tout ceci pour se forger un destin de Jeanne D’Arc nationale et s’attirer la gloire tant le manque d’humilité et de modestie est manifeste. Sinon comment comprendre la revendication de la non réussite de la prétendue modification de la constitution comme sa victoire exclusive et personnelle ?
Comment également comprendre l’intention de faire croire que la signature par le Gouvernement du Président Mathieu KEREKOU et le Millénium challenge corporation de l’accord du Millénium Challenge Acompte comme sa victoire juste parce que son nom figure sur les fiches d’émargement pour les per-diems d’un comité. Peut-elle nous faire la genèse de ce programme et nous dire pourquoi le Bénin a été parmi les premiers pays africains éligibles à ce financement américain ?
IV- De la comparaison du système KEREKOU et du système politique et gouvernemental auxquels appartient mademoiselle le Ministre écrivain.
D’emblée je voudrais dire qu’on ne compare que deux choses comparables, ce qui ce qui n’est pas me semble t-il le cas. Mais puisque l’auteure et ses commanditaires ne me laissent pas le choix je m’y efforcerai. Une autre observation. On ne compare pas un pouvoir finissant et un pourvoir qui commence à peine. Cela dit, efforçons nous qu’en même de faire des comparaisons sur les aspects ci-après :
1. Le népotisme,
2. les dérives régionalistes,
3. les dérives mafieuses,
4. le sens des valeurs.
1. le népotisme
Au Président KEREKOU, mon père, tout peut être reproché puisqu’il a agi et seul ceux qui ne font rien ne se trompent pas et ne font pas d’erreurs. Comme il a eu des succès retentissants durant ses deux derniers quinquennats, je reconnais bien volontiers que certaines actions ont pu manquer de pertinence comme il est naturellement inhérent à toute œuvre humaine.
Mais je voudrais dire avec force que qualifier le système KEREKOU de système népotiste n’est pas juste, à moins que l’auteure de ces accusations ne connaisse le sens étymologique du mot à savoir selon le dictionnaire : il se dit par extension de la faveur excessive qu’un homme en place montre envers ses parents, ses protégés. En tout cas, ce qui est fait aujourd’hui par le système auquel appartient le Ministre en question ne me donne aucun complexe.
Mieux je suis fier et j’assume totalement ce qui a été fait sous mon père comparativement aux pratiques du système et du pouvoir en place, les nominations ont battu tous les records de népotisme car seuls essentiellement ceux qui émargent à la même chapelle politique ou religieuse sont promus. Le harcèlement fiscal des opérateurs économiques qui n’auraient pas fait allégeance, l’attribution des marchés de gré à gré à des gens dont la proximité et la collusion avec les nouveaux princes ne peuvent souffrir d’aucune contestation.
Pour ce qui me concerne je rappelle que j’ai été élu en 2003 sur la liste UBF député à l’Assemblée nationale pour le compte de la quatrième législature. J’ai affronté le suffrage populaire. Je n’ai jamais été nommé à aucun poste responsabilité par le bon vouloir ni l’autorité de mon père à l’époque Président.
Je ne pense pas que mademoiselle le Ministre puisse en dire autant, elle qui en deux ans à peine est passée de l’ATRPT au gouvernement par la seule volonté et le pouvoir du prince. Je n’ai donc aucune leçon à recevoir de la part de mademoiselle le Ministre.
2. Des dérives régionalistes
Le pouvoir KEREKOU est l’exemple vivant de la cohésion sociale n’en déplaise à l’auteure et ses commanditaires en mal de sensationnel contrairement à ce qui se fait par le système auquel elle appartient qui a introduit la division jusque dans nos villages et quartiers de ville par les autorités qui devraient garantir la concorde sociale mettant ainsi en péril la paix et l’harmonie sociale dans notre pays par leur implication dans tout au sujet de tout et finalement pour rien au grand désarroi et au désespoir des populations.
Combien de béninois savaient avant les communales organisées par le régime du changement, qu’une ville comme Glazoué était un mixte d’Idacha et de Mahi ? Qui faisait attentions aux nominations des Baribas et autres Nago à la Présidence ? Qui savait à Malanville que l’honorable député Salifou ISSA était né à Bohicon ? Enfin qui ignore à présent la fragilisation de tissu social et l’opposition des communautés ethniques les unes contre les autres dont les chantres du changement seuls peuvent revendiquer la paternité.
3. Des dérives mafieuses
Mademoiselle le Ministre de la microfiance et de l’emploi des jeunes allègue que mon père, le Président Mathieu KEREKOU s’accommodait de mafieux. Je veux dire ici mon indignation face à des accusations infondées de cette extrême gravité dont l’auteure, membre d’un gouvernement qui soutien et parraine sont livre, ne peut apporter la moindre preuve.
Je voudrai saisir cette occasion pour exiger des excuses publiques de l’auteure et du gouvernement auquel elle appartient à l’endroit du Président KEREKOU et de sa famille. Au demeurant, le peuple béninois doit savoir que c’est le gouvernement auquel appartient l’auteure qui compte en son sein au moins trois (03) repris de justice ? Le peuple béninois sait il que ces trois (03) Ministres sont en liberté provisoire car leurs dossiers sont toujours pendants devant nos juridictions ? Cher compatriotes permettez moi de ne pas citer leurs noms et les affaires dans lesquelles ils sont impliqués pour le moment. Mais nous pouvons toujours le faire en cas de besoin.
4. Le sens des valeurs
Le Président KEREKOU est un homme d’honneur qui a le sens du respect de la parole donnée, contrairement à ceux à quoi nous sommes livrés depuis quelques mois et qui est à l’origine de toutes les crises que notre pays a traversées et n’a peut -être pas fini de connaitre. Le non respect de la parole donnée et des engagements librement souscrits, la corruption politique, le débauchage à coup de millions des responsables et ou élus des partis politiques ( RB, PRD, UPR , G13)et la non budgétisation pendant deux ans des revenus de la filière des véhicules d’occasion ont laissé de sérieux doute qu’en au degré de vertu des nouveaux princes moralisateurs et donneurs de leçons.
Pour finir mon propos et eu égard à tout ce qui précède, je voudrais dire qu’il n’est pas bien, il est même mal séant qu’au moment où le Président KEREKOU , mon père, aspire à un repos mérité après des années au service de son pays qu’on désigne une demoiselle, qui du reste peut être sa petite fille, pour insulter et traiter un homme de cet âge dans la boue. Cela est contraire à nos us et coutumes, au respect dû aux anciens.
La démocratie n’est ni de l’arrogance ni le mépris. L’adversité politique ne s’affranchit pas de la morale du respect et de la dignité de la personne humaine. L’appartenance à un gouvernement n’est pas un permis d’insulter et de médisance. La fougue de la jeunesse n’est pas une excuse pour le manque d’égard et l’indélicatesse. J’espère que mademoiselle le Ministre écrivain en manque de popularité et de célébrité et le gouvernement auquel elle appartient arrêteront à tant leur dérive, présenteront au Président KEREKOU leurs excuses pour que vive nos valeurs au lieu de tomber dans un mimétisme aveugle qui ne manquera pas de leur être préjudiciable.
En tout état de cause, les déclarations tendancieuses et les manœuvres orchestrées depuis bientôt plus de deux (02) ans dans le vil dessein de jeter l’opprobre sur le président KEREKOU et d’entacher son honorabilité ne resterons plus sans réaction.
Je voudrais saisir cette occasion pour inviter tous les patriotes épris de paix sociale de justice, de respect, et plus spécifiquement les cadres béninois qui ont servi dans les différents gouvernements du président KEREKOU à plus de vigilance pour faire échec aux aventuriers politique en mal de popularité.
Acte est pris de ce service commandé et cette réaction n’est que la première d’une longue série.
Je vous remercie.
Modeste Tihounté KEREKOU