Borgou/ Alibori

Trois locomotives comme une bouffée d'oxygène pour l'OCBN
Trois locomotives de marque indienne flambant neuf en rodage sont arrivées le week-end à la gare Ocbn (Organisation commune Bénin-Niger) de Parakou dans les explosions de joie des Parakois et de leur maire, M. Alagbé Soulé.
« Ces locomotives d'origine indienne arrivées à une période où l'entreprise bat de l'aile, souffre d'un manque criard de machines et tourne au ralenti, forcent l'admiration de par leur puissance et leur modernité », confie le chef de gare de l'Ocbn de Parakou, M. Tchobadé Abdoulaye, poursuivant : « C'est une bouffée d'oxygène pour l’entreprise » qui en a besoin pour reprendre en temps plein le trafic.
La gare l'Ocbn de Parakou offre l'image d'une maison abandonnée. Le hall des passagers jonché de nids de poule par endroits est difficile à pratiquer. Le plafond couvert de toiles d'araignée noires, et les murs crasseux et peu hospitaliers donnent l'image d'une gare d'un autre siècle. Des souvenirs rapportent que l'Ocbn fonctionne au ralenti depuis bientôt trois ans avec un trafic hebdomadaire, parfois bi-hebdomadaire, voire mensuel, à cause de l'état obsolète des locomotives. On attendait la nouvelle de sa fermeture très prochaine quand arrivent les trains indiens accompagnés des Indiens eux-mêmes, se réjouissent des responsables de la société.

Le train, de façon traditionnelle, a été le moyen de transport des pauvres au Bénin. Le tarif est souvent à la portée de toutes les bourses et il rendait un service énorme à l'acheminement des produits locaux des villages vers les marchés urbains, selon des témoignages.

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Depuis que l'entreprise a commencé à avoir des problèmes, le secteur de transport a eu du plomb dans l'aile. Jusque-là, la prolifération des bus n'est pas arrivée à compenser le vide laissé par l'Ocbn, les tarifs étant trop élevés pour les commerçants grossistes, qui les répercutent sur les denrées alimentaires. La renaissance de l'Ocbn va entrainer la renaissance des commerçants et des transporteurs, fait-on remarquer. 

De plus, l'étiolement du trafic des marchandises vers les pays de l'hinterland, un manque à gagner pour l'économie béninoise, va prendre fin au profit du produit intérieur brut. Mieux, la reprise du trafic ferroviaire est un levier pour la concrétisation du projet de construction de port sec de Parakou destiné au transbordement des marchandises à destination des pays de l'hinterland, selon M. Alagbé. 
ABP/TAJ

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