Colère des députés Fcbe à propos du projet d’interconnexion électrique

/food/fcbe.jpg » hspace= »6″ alt= » » title= » »  » /> Les G et F confortés dans leurs critiques
A l’hémicycle mardi dernier, les députés, toutes tendances confondues, ont dénoncé le gouvernement dans sa politique d’électrification du Bénin. Les députés du camp présidentiel très virulents dans leurs interventions ont ainsi apporté de l’eau au moulin de leurs adversaires politiques.
Qui pouvait le croire ? Mais le fait est là bien réel. Les députés des Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe) ont osé critiquer vertement le projet de ratification d’accord de prêt signé entre le gouvernement béninois et le Fonds africain de développement (Fad) sur l’interconnexion électrique entre le Bénin, le Togo et le Ghana. Dans leurs interventions, ils étaient les plus véhéments et les plus acerbes. La politique de leur champion dans le domaine énergétique et surtout de l’électrification des villes et villages béninois a été décriée. L’honorable Edgar Alia n’est pas allé par quatre chemins pour dénoncer  le fait que les camions de la Société béninoise d’énergie électrique (Sbee) en charge de ce secteur ne prennent qu’une seule direction. Celle du septentrion pour ne pas le préciser. Il a d’ailleurs menacé de détourner lesdits camions dans les jours à venir si le gouvernement ne pensait pas aux autres villes telles que Savalou, Dassa-Zoumè et Glazoué.

Comme lui, André Dassoundo, 1er vice-président de l’Assemblée nationale, n’a pas eu froid aux yeux pour fustiger cet état de chose. L’intervention la plus remarquable aura été celle de Célestine Adjanohoun, ancienne directrice de la Sbee. Selon elle, la politique du gouvernement dans ce domaine fera monter le prix d’achat de l’électricité aux consommateurs. Elle est d’ailleurs restée constante dans sa logique en s’abstenant de voter pour. Après de telles prises de positions, il est difficile de ne pas remarquer la similitude qui s’établit ainsi avec les reproches de régionalisme et de favoritisme dont accusent les G et F le président Boni Yayi. Que des députés qui, de tous temps, soutenaient aveuglément les projets de loi du président de la République arrivent aujourd’hui à s’y opposer, forcément qu’il y a quelque chose qui ne va pas.

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Et ce n’est pas faux de  conclure que les députés de la majorité présidentielle apportent davantage d’arguments aux G et F dans leur opposition face à la gestion du Dr Boni Yayi.  Le président comprendra-t-il le message à lui adressé par soin propre camp et se rendre à l’évidence que tout ce qu’il pose comme acte n’est pas toujours pour le mieux des populations et que par conséquent il doit changer réellement ? C’est là la grande question.

Benoît Mètonou

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