Combat politique dans les Collines

A. Dassoundo Guerre ouverte entre Attin et Dassoundo
Dans les Collines, André Dassoundo et Joseph Sourou Attin s’affrontent et se bousculent sérieusement. Aucun des deux hommes ne manque de stratégie pour se faire entendre sur le terrain. 
Plus rien ne va entre l’ancien ministre des Transports sous le régime Kérékou, Joseph Sourou Attin, et l’actuel premier vice-président de l’Assemblée nationale, André Dassoundo. Le contrôle des Collines, à deux ans des élections de 2011, en est certainement pour quelque chose. La crise est si forte que les deux hommes étaient dans l’obligation de se séparer. Ils ont commencé par s’affronter sur le terrain politique.

En effet,  M. Attin avait convoqué une assemblée générale pour samedi prochain à Dassa-Zoumè. C’était pour attaquer son adversaire. Ce dernier, voulant devancer l’autre, a précipité la sortie officielle, pour ce jour, du Parti pour l’égalité, la solidarité et le développement  qu’il a créé après sa démission du Front d’actions pour le développement et ma solidarité (Fades) qu’il a présidé pendant plusieurs années. Sa stratégie était de donner aux populations des Collines les raisons de son départ du Fades dont Joseph Attin est président d’honneur.

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Ce serait aussi une occasion pour lui de dire certaines vérités à l’assistance. L’ancien ministre des  Transports sous le régime du président Mathieu Kérékou a vite compris le jeu de son ex-compagnon de lutte. Pour ce faire, il est allé hier à Glazoué faire une sortie politique pour contourner le plan du député Dassoundo qui va mettre sur les fonts baptismaux sa formation politique, ce jour.

La guerre entre les deux personnalités a des dessous en raison de la situation politique actuelle dans le pays. M. Attin veut certainement revenir sur la scène politique, après plusieurs années passées dans l’anonymat. Depuis 2003, il a disparu après sa sortie du gouvernement du Général Kérékou.

Son calvaire politique s’est prolongé avec le régime du changement du président Boni Yayi qui l’a totalement oublié. Tous ses anciens compagnons de lutte sont en train de s’insérer dans le nouveau système. Que faire pour rattraper le train en marche ? Il faut peut-être prendre la direction du Fades pour sortir de cette précarité qui a trop duré pour lui. D’ailleurs, le contexte politique actuel s’y prête.

On est dans la saison des marchandages politiques où les plus habiles montent les enchères pour atteindre leurs objectifs. Dans ces conditions, il ne peut pas faire de cadeau à M. Dassouindo qui jouit déjà des fruits du changement. Mais son rival ne se laissera pas faire.

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Il faut qu’il soit président de quelque chose pour maintenir son influence dans le changement, d’une part, et négocier dans le cadre des prochaines tractations à deux ans des élections de 2011. Des deux côtés, il faut montrer qu’on a de l’influence dans les Collines pour mieux réussir son plan. Alors, chacun défend sa tête. Comme le dit l’autre : « C’est de bonne guerre ». 

Jules Yaovi Maoussi

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