Descente de l’Ige dans certaines communes du Bénin

L’ancien maire d’Athiémé épinglé

Grand-Popo, Tchaourou, Zogbodomè, Athiémé et  Agbangnizoun des équipes de l’inspection générale d’Etat (Ige) ont séjourné pendant 45 jours dans six communes du Bénin afin de vérifier les gestions faites au cours de la première mandature de la décentralisation.

De graves irrégularités ont été constatées dans ces communes. Des interrogations se font déjà jour sur le sort réservé à ce rapport. Le cas d’Athiémé fait aujourd’hui l’objet de plusieurs interrogations surtout que celui qui était maire dans le temps est aujourd’hui un membre influent des Fcbe.

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L’inspection générale de l’Etat (Ige) dirigée par M. Alidou Koussey a encore épinglé un certain nombre de personnalités. Seulement, on se demande si à l’instar des résultats de leurs nombreuses missions dans les sociétés et autres structures étatiques, ceux obtenus dans les cinq communes concernées ne connaîtront pas de suite. Déjà que plusieurs voix se sont élevées pour dénoncer la lutte sélective contre la corruption qui est menée par le régime en place, il est aujourd’hui important de savoir ce que compte en faire le gouvernement du Dr Boni Yayi.

En effet, au nombre des communes visitées par la commission pendant un mois et demi environ, figure celle d’Athiémé qu’avait eu l’honneur de diriger le sieur Codjo Sodokin. De cette mission entamée le 9 octobre 2008, les enquêteurs de l’Ige ont conclu que les règles de gestion budgétaire ne sont pas respectées. Pour aller plus en détail, les agents de l’Ige ont décelé des infractions dont la surfacturation dans l’achat de fournitures destinées à des écoles. Il a été également mis en exergue le fractionnement des marchés  afin d’éviter de lancer les appels d’offres.

En effet, les textes prévoient que tout marché atteignant le seuil de 200.000 f cfa doit être soumis à un appel d’offre restreint. Or, ce n’est pas le cas. Les marchés étaient évalués à deux mille ou trois mille francs près. Ainsi, plus de consultation. Le rapport dénonce également le décaissement de près de quatre millions qui devraient servir à la construction d’école dans l’arrondissement d’Atchanou. Seule réalisation visible sur les lieux, un cône de sable. Il a été également constaté que des fonds (plus de 2 millions) destinés à réparer un véhicule de la mairie d’Athiémé n’ont pas servi à cela. Selon des sources proches de la mandature précédente, ce sont ces manquements aux règles de gestion que dénonçait Andoche Amègnissè, qui était aussi conseiller municipal.

Aujourd’hui, ce dernier croupit en prison pour avoir publié un journal sans autorisation. Voilà également un point que soulèvent beaucoup d’observateurs pour se demander si le rapport mettant en cause l’actuel secrétaire national des Fcbe sera transmis à la justice afin qu’une information judiciaire soit ouverte à l’encontre des mis en cause. Le président Boni Yayi a une fois encore l’occasion de prouver son engagement total à lutter contre la mauvaise gestion et l’impunité.

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Benoît Mètonou

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