Editorial de G. Brown

G. B. Brown A l’occasion de la Journée Mondiale de la Tuberculose
Il y a près d'un siècle, les États-Unis étaient aux prises avec la tuberculose, qui faisait des milliers de victimes chaque année et était l'une des principales causes de mortalité. Aujourd'hui, bien qu'il existe un traitement contre cette maladie depuis plus de cinquante ans, elle demeure l'une des principales infections mortelles dans le monde, juste derrière le VIH.
C'est une maladie qui frappe les groupes les plus pauvres et les plus vulnérables, particulièrement les femmes et les enfants. C'est pourquoi, afin de mobiliser des ressources pour l'endiguer, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) organise chaque année, le 24 mars, la Journée mondiale de la tuberculose.

Un tiers de la population mondiale est infectée par une forme dormante de la tuberculose. Près de 9,2 millions de personnes développent chaque année une forme évolutive de la maladie. Cette dernière est très contagieuse et se propage par voie aérienne d'une personne à l'autre lorsqu'un malade tousse ou éternue. Près de 1,7 million de personnes meurent chaque année de la tuberculose.

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Les Américains investissent massivement dans la prévention et l'endiguement de la tuberculose dans les pays du monde où la charge de la maladie est la plus lourde. Par notre participation active au Partenariat Halte à la tuberculose, nous sommes un partenaire essentiel des mesures déployées dans le monde entier pour atteindre l'objectif visé dans le Plan mondial de ce partenariat, qui est de diminuer de moitié la prévalence et la mortalité de la maladie d'ici à 2015 par rapport aux niveaux de 1990. En atteignant cet objectif, on pourrait sauver 14 millions de vies, sans compter les avantages économiques qui en découleraient pour les pays concernés.

Et il y a de bonnes nouvelles. Selon le Rapport 2009 sur la lutte contre la tuberculose, publié aujourd'hui par l'OMS, la prévalence et le taux de mortalité de la tuberculose ont reculé dans le monde entier, pendant que le dépistage de nouveaux cas et l'accès à des traitements de haute qualité ont augmenté. Trois régions du monde (Amérique, Méditerranée orientale et Asie du Sud-Est) sur six sont en passe d'atteindre l'objectif du Plan mondial pour 2015, et la région du Pacifique occidental progresse à grands pas dans cette direction.

Au Bénin, d’importants efforts ont été déployés par le Gouvernement pour la prise en charge correcte et gratuite des cas de tuberculose pulmonaire.  Il en résulte que le taux de succès thérapeutique de la prise en charge de cette affection est passée de 79% en 2001 à 86,3% en 2005. Cela démontre l’engagement du Gouvernement à lutter efficacement contre cette maladie. 

Malgré ces efforts, les statistiques nationales (2006) indiquent qu’en 2006, 404 nouveaux cas de malades ont été dépistés avec une prévalence de 0,41/10.000 habitants au 31 Décembre 2006.  Selon les mêmes statistiques nationales (2006), l’incidence de la tuberculose est plus forte  parmi les jeunes de 25-44 ans qui totalisent environ 18% de cas.

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Les Etats-Unis encouragent le Gouvernement du Bénin à poursuivre sa politique de prise en charge des malades à travers une stratégie intégrée de lutte contre le VIH qui inclut la prévention de la tuberculose et vise versa.

Toutefois, il reste encore beaucoup à faire. L'Afrique et l'Europe ne se rapprochent pas des objectifs visés. Parce que le VIH alimente l'épidémie de tuberculose, le nombre de tuberculeux séropositifs et les décès sont deux fois plus nombreux que ce que l'on pensait. La tuberculose pharmacorésistante risque de saper des années de progrès dans la lutte contre la maladie, parce que le traitement nécessite alors des médicaments différents et plus coûteux. De nouvelles méthodes de diagnostic, associées à une amélioration des systèmes de santé et à une plus grande prise de conscience au sein des collectivités, sont essentielles au dépistage précoce de la maladie et à son traitement.

Les États-Unis demeurent pleinement résolus à coopérer avec tous leurs partenaires afin de relancer l'assaut contre la tuberculose. Les Américains ont fait des dons d'un total de 3,3 milliards de dollars au Fonds mondial depuis 2002. Le Fonds mondial a approuvé près de 1,71 milliard de dollars de dons au titre des phases 1 et 2 de lutte contre la tuberculose dans 91 pays. Les investissements du Fonds ont permis de fournir un traitement antituberculeux à 3,9 millions de personnes.

Les États-Unis sont le principal bailleur mondial de fonds réservés à la lutte contre la tuberculose et, depuis 1998, ils ont consacré plus de 777 millions de dollars aux programmes de lutte contre cette maladie dans le monde. Les États-Unis sont également l'un des principaux donateurs à la Facilité internationale d'achat de médicaments qui vise à faciliter l'accès à des traitements de haute qualité. Ils y ont consacré près de 15 millions de dollars en 2008. Plus de 450.000 patients ont bénéficié de cette aide salvatrice du peuple américain.

À l'occasion de la Journée mondiale de la tuberculose, les États-Unis renouvellent leur promesse de coopérer avec les pays concernés et la communauté internationale pour mettre en œuvre le Plan mondial Halte à la tuberculose. La vie de millions de personnes, dans le monde entier, dépend d'une réelle coopération internationale.

(par S.E. Gayleatha B. Brown, Ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique près le Bénin)

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