Election des membres de la Haute Cour de justice

Cafouillage à l’Assemblée hier (Les députés G et F désertent l’hémicycle)
L’Assemblée nationale était hier en ébullition, lors de la désignation des représentants du Parlement à la Haute Cour de justice. Les députés Fcbe (Forces cauris pour un Bénin émergent) ont réussi à dicter leur loi à leurs adversaires du G4, G13 et Force-clé.
Ils ont mis en place une stratégie qui leur a permis de damer le pion à l’opposition non déclarée qui était contrainte de claquer la porte. Qu’est-ce qui s’est passé hier à l’hémicycle ? Au début des travaux, le président de l’Assemblée nationale, Mathurin Nago, planté le décor. Dans la foulée, les G et F ont demandé une suspension, conformément au règlement intérieur de la représentation nationale. Souvent, c’est une manière pour bloquer les travaux ou poursuivre les tractations pour faire échec au plan de ses adversaires. M. Nago, ayant certainement compris le jeu du camp d’en face, a opposé son veto à la demande des députés de l’opposition non déclarée. Cet état de choses a suscité naturellement leur réaction, surtout que les textes du Parlement ne donnent pas droit au président de séance de refuser une suspension. Ensuite, la question du rapport devant servir de base à la désignation des membres de la Haute Cour de justice a aggravé la tension à l’hémicycle. Les députés G et F ont exigé la reprise intégrale du rapport de la commission des lois, alors que le président Nago et les Fcbe soutiennent son maintien, car selon lui, il était question d’une mise en conformité.

Face à cette situation, l’opposition a claqué la porte. C’est ainsi que le rapport a été adopté par 41 voix pour et 01 abstention. Dans ces conditions, la mouvance a désigné ses 03 représentants sur 06 à la Haute Cour de justice. Il s’agit de Benoît Dégla, Eric N’Da et Janvier Yahouédéou.

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Contestation des G et F
Après leur sortie de l’hémicycle, les députés des G4, G13 et Force-clé ont fait  une déclaration  pour crier à la violation de la Constitution. Ils ont contesté ce qu’ils appellent les manoeuvres de M. Nago et des Fcbe dans le choix des membres de cette institution. Ils soutiennent que  cette manière de procéder est une pure atteinte à la démocratie béninoise.

A cet effet, ils ont dénoncé le risque de caporalisation de la Haute juridiction par les éléments du pouvoir en place. Ils ont promis de saisir la Cour constitutionnelle pour corriger le tir.

Jules Yaovi Maoussi et Ismael Keko depuis Porto-Novo

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