Grève de 72h des Paramédicaux

Paralysie au Cnhu (La salle des urgences presque déserte)
Depuis hier, le Centre national hospitalier universitaire Hubert K. Maga (Cnhu-HKM) de Cotonou est paralysé du fait d’une grève de soixante-douze heures déclenchée par les agents paramédicaux.
La grève bat son plein depuis hier au Cnhu. Conformément au mot d’ordre lancé par l’intersyndicale des ressources humaines du ministère de la santé, les agents  n’ont pas effectué le déplacement sur les lieux de leur travail. Seuls ceux devant assumer le service minimum étaient présents. Hier,  le plus grand centre hospitalier du Bénin a offert un visage inhabituel. Il était hier quasi désert.

La grande affluence habituelle qui y règne à l’instar du marché Dantokpa avait disparue. Toute chose rarissime au Cnhu de Cotonou. Le service des urgences dont le taux d’admission journalier avoisine la cinquantaine en temps normal, n’avait connu jusqu’à 17 heures hier, que trois cas. Les allées de ce service en permanence encombrées de blessés et d’autres patients évacués en urgence, offraient une aisance et une facilité  de circulation.

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L’air y était respirable. Approché, le surveillant dudit service, M. Justin Ahomlanto a signifié qu’ils n’ont orienté aucun cas qui s’est présenté à eux vers d’autres centres hospitaliers. Des propos qui ont été confirmés par Mme Kouni, l’infirmière de garde. On peut donc en déduire que de leur propre chef, les malades ou les parents ou encore les sapeurs pompiers, se sont dirigés spontanément vers d’autres centres.

Les autres services tels que la réanimation, le Cugo, la radio et autres n’ont point souffert de personnel. En effet, selon le secrétaire général du Synper-Cnhu, Gratien Gbètowenonmon,  des dispositions ont été prises pour que le service minimum soit assuré afin que les malades ne soient pas pénalisés. Ainsi détaille-t-il, « les services d’hospitalisation, de laboratoire et de radiologie sont réduits à l’équipe de garde.

Conformément aux textes en vigueur, la Réanimation, le Smau, le Service de dialyse, les urgences pédiatriques, les soins intensifs, le Cugo, les urgences gynéco-obstétricales seront fonctionnels ». Quant à la grève, il avoue que les résultats sont au-delà de ses attentes. Pour M. Alfred Avodaho, Chef service des affaires sociales, le gouvernement gagnerait à satisfaire aux droits des travailleurs.

« Car, précise-t-il, selon les syndicats, les grèves seront désormais cycliques  toutes les semaines jusqu’à satisfaction totale de leurs primes de risque et de motivation».  Autrement, les Béninois seront davantage exposés aux méfaits de ces débrayages. Nul  n’ignore les malheureux cas de décès enregistrés lors d’un précédent bras de fer entre le gouvernement et les agents de cet hôpital. Il est donc vivement  souhaité que les deux camps parviennent à une entente pour le bien des Béninois.q B. M.

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