Urbano Akogbéto et ses complices en prison depuis hier
Urbano Akogbéto, 17 ans, élève en classe de 4ème au Ceg de Gbégamè, Roger Hlèkpè, élève en classe de 3ème au Ceg de Lalo et Falana Germain, 27 ans et cultivateurs. Voilà trois des quatre assassins du bossu qui faisait la manche devant l’église catholique St Michel et le carrefour du même nom.
L’odieux crime est survenu il y a un mois environ, plus précisément le 24 février dernier. Cette nuit-là, les habitants du quartier Fifadji dans la rue de Negro clinique pharmacie ont été alertés par les appels au secours d’un homme qu’on battait. En se portant sur les lieux, ils virent un bossu qui gisait dans un bain de sang à côté d’une moto. Ils ne purent le secourir. Le commissariat de Fifadji, territorialement compétent s’est alors saisi de l’affaire. De fil en aiguille, le commissaire Eugène Aguida et ses hommes ont pu mettre la main sur les voyous qui ont commis ce crime crapuleux. Hier, ils ont été présentés au procureur de la République. Comment est-ce que des jeunes, élèves de surcroît ont pu atteindre un tel degré de déchéance mentale ?
Lors d’une visite qu’il rendit à ses amis à Lalo, le jeune Urbano Akogbéto s’est entendu dire qu’avec la bosse d’un bossu, il était possible de fabriquer de l’argent. Lui, ami du bossu de St Michel n’eut aucun état d’âme à proposer à ses compères la bosse de ce dernier. Ils préparèrent alors l’opération. Revenu à Cotonou, il a continué par fréquenter le bossu à qui il faisait de petits cadeaux afin de le mettre en totale confiance. Une fois le jour de l’opération fixée et que le reste de la bande fut à Cotonou, Urbano proposa à son ami le bossu de venir chez lui pour qu’il lui donne un sceau. Objet dont la victime avait sûrement mentionné lors d’une de leurs nombreuses conversations. Pour mieux contrôler la situation Urbano alla réparer la moto de son père en panne depuis quelques temps. Aidé de son complice Roger Hlèkpè, ils l’ont mis entre eux sur la moto. Une fois arrivés dans l’obscurité, le bossu ne se doutant de rien, reçut plusieurs coups de bâton que lui assena par derrière le sieur Roger Hlèkpè.
L’écho favorable de ses cris auprès des populations et surtout son pied qui, entre temps, s’est coincé entre les rayons de la roue arrière de la moto n’ont pas permis à ses bourreaux d’aller jusqu’au bout de leur basse besogne : celle d’enlever sa bosse. C’est la recherche de la moto par Akogbéto père qui a permis aujourd’hui de mettre la main sur son fils. Il n’a pas hésité à dénoncer ses complices qui ont été appréhendés à Lalo. Cependant, l’une des crapules est toujours en cavale. Présentés au procureur hier, ils liment leurs dents contre les barreaux de la prison civile de Cotonou en attendant de connaître un procès.
Benoît Mètonou
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