Pour la définiton de la mise en oeuvre d’une politique de l’Excellence en république du Bénin

R. AhoyoLe ministre Bernard Lani Davo a tenu le 11 février dernier une séance de travail avec d’anciens cadres des enseignements primaire et secondaire afin qu’à la lumière de leurs expériences, puisse jaillir la meilleure formule pour redorer le blason de l’école béninoise. A cette occasion, le professeur Roger Ahoyo qui faisait partie des invités, après avoir salué l’initiative du ministre Davo, a apporté son grain de sel au débat. Il s’est agit pour l’ancien ministre de révéler à l’assistance, le contenu d’une proposition qu’il a eu à faire au président Mathieu Kérékou le 14 Février 2000.
L’intégralité de la lettre de Roger Ahoyo au président Kérékou

Dakar, le 14/02/2000

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A
 Son Excellence le Président Mathieu KEREKOU, Président de la République du Bénin, Chef de l’Etat, Chef du Gouvernement à COTONOU
Objet : Pour la définition et la mise en œuvre d’une Politique de l’excellence en République du Bénin
Excellence Monsieur le Président de la République
Quand vous m’avez fait l’honneur de me recevoir en audience le Vendredi 7 Mai 1999, je vous avais promis de vous adresser une note sur la nécessité d’une politique de l’excellence dans notre pays. Après avoir pris quelques mois de retard (pour lequel je vous prie d’accepter mes excuses) (1), j’ai la joie aujourd’hui de m’acquitter de cette tâche.
Tout d’abord, je dois commencer par reconnaître que dans le domaine que j’aborde, quelque chose se fait déjà. Je n’ai donc pas la prétention d’innover en vous proposant la définition et la mise en œuvre d’une politique de l’excellence.
Je me souviens très bien en effet que la nécessité d’une politique de l’excellence, voire d’une culture de l’excellence, fait partie des recommandations ou résolutions fondamentales de la Conférence Nationale Souveraine de Février 1990. Et c’est en application de cette résolution que, depuis lors, notre pays accorde des bourses d’excellence aux meilleurs élèves de nos établissements scolaires qui réussissent brillamment au baccalauréat, tout en remplissant des conditions d’âge et de moyenne.
Dans le domaine de la culture de l’excellence mon ambition est d’aider les autorités de mon pays, en dehors de toutes considérations partisanes, à dépasser le stage de pratiques isolées pour aborder   celui de la définition et de la mise en œuvre d’une véritable politique.
Monsieur le Président, je ne vous ai pas caché que c’est l’exemple du Sénégal, pays dans lequel je vis et travaille depuis bientôt deux (02) ans, qui l’a convaincu de la nécessité de définir une politique. Que font donc nos frères Sénégalais?
L’exemple Sénégalais
Il se résume pour moi en trois ou quatre choses simples: –
1. LES PRIX (Cf. Documents ci-Joints)
Divers prix existent et sont attribués pour récompenser les efforts des citoyens. Parmi eux, une catégorie particulière a attiré mon attention: Il s’agit des GRANDS PRIX DU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE.
,
Il en existe cinq (05) qui sont :
a) Le Grand Prix du Président de la République pour les Lettres, décerné chaque année à un écrivain. ‘
b) Le Grand Prix du Président de la République pour les Arts, décerné chaque année à un artiste (un plasticien, un dramaturge.. .etc)
Ces deux grands prix sont gérés par le Ministère de la Culture. –
c) Le Grand Prix du Président de la République pour les Sciences, décerné chaque année pour promouvoir la recherche au service du développement. Il est géré par le Ministère de la Recherche Scientifique et de la Technologie.
d) Le Grand Prix du Chef de l’Etat pour la Promotion de la Femme
e) Le Prix du Président de la République pour la Promotion de l’Artisanat, géré par le Ministère du Commerce et de l’Artisanat.
Ces Grands Prix sont attribués à l’issue de concours organisés chaque année par les Ministères concernés, ouverts à tous lés Sénégalais de l’intérieur comme de l’extérieur, ainsi qu’aux étrangers résidant au Sénégal. Cf. Documents ci-joints.
L’existence de ces prix souligne la volonté de l’Etat Sénégalais de faire la promotion des meilleurs dans les domaines essentiels de la vie de la Nation.

Et cette promotion est parrainée par le Chef de l’Etat qui préside lui- même toutes les cérémonies de remise de Grands Prix, donnant ainsi plus de solennité et d’éclat à ces manifestations.
C’est cette volonté de promotion systématique des meilleurs que nous devons faire nôtre pour favoriser le développement de notre pays dans tous les domaines.
Mais le Président de la République du Sénégal ne donne pas que des prix; il distribue aussi des oscars.
2. LA DISTRIBUTION DES OSCARS
Au Sénégal, ce ne sont pas seulement les citoyens qui sont mis en compétition. Chaque année un concours national est également, organisé pour tes entreprises et Sociétés pour l’attribution des prix de l’Oscar National de Qualité.
Comme le dit le Président Abdou DIOUF dans son discours de l’année 1999, je cite: « .. .Ia Nation se réunit en toute solennité pour magnifier ceux de ses membres qui se sont distingués En instituant l’Oscar National de la Qualité, cette vision m’habitait d’un Sénégal cheminant dans le troisième millénaire parmi les Nations citées en exemple pour la qualité de leurs produits et services. C’est la même ambition que je nourrissais pour l’Uemoa en proposant, au’ sein de l’espace communautaire africain gros de 60 millions d’âmes, les Olympiades de la Qualité. » « Fin de citation – Cf. Le Soleil n° 8731 des Samedi 10 et Dimanche 11 Juillet 1999.
Comme vous pouvez le constater,… Monsieur le Président, le Président du Sénégal glisse déjà du plan national (Oscar National de la Qualité) vers l’espace communautaire ouest-africain (Olympiades de la Qualité).
Et c’est là que nous sommes interpellés et que nous sommes obligés de répondre.
Mais voyons encore d’autres manifestations de ce qui semble bien être la politique sénégalaise de l’excellence.
3. D’AUTRES MANIFESTATIONS
.Je veux compléter l’exemple sénégalais par deux manifestations précises:
a) La Maison d’Education Mariama BA
Cette Ecole (car c’est d’une Ecole qu’il s’agit), a été ouverte en 1978, dans l’île de Gorée, sur l’initiative du Président Léopold Sédar SENGHOR. Elle porte le nom de Mariama BA, du nom d’une romancière sénégalaise décédée en 1980.
Mais pourquoi je vous parle de cette Ecole ? Parce qu’il s’agit d’une Institution où sont admises chaque année les 25 meilleures élèves au concours d’entrée en sixième qui y reçoivent un enseignement jusqu’au baccalauréat.
Cette école résume en elle un double symbole:
-Elle est d’abord le symbole d’une politique délibérée de Promotion de la femme
-Elle incarne ensuite une politique de formation d’une élite, fondée sur la Sélection
b) La Technopole de Dakar
Le Petit Robert définit la technopole comme un « centre urbain disposant de structures de recherche et d’enseignement propices au développement d’industries utilisant des techniques de pointe »
A la sortie de Dakar, on voit surgir sur la droite dans la zone des Niayes, sur la route de Rufisque, un vaste domaine de 10,50 ha dont l’aménagement a coûté 470 millions, entouré par une clôture blanche édifiée pour 100 millions: C’est la technopole de Dakar.
C’est depuis le Sommet de la Francophonie tenu à Dakar en 1989 que le Sénégal a lancé ce projet. Et pour bien souligner l’ambition que sous-tend ce projet, sa conception a été confiée au cabinet TSD, spécialisé dans la création des technopoles et concepteur de la Technopole de SOPHIA-ANTIPOLIS (NICE), la plus grande technopole d’Europe, construite elle-même sur le modèle de la fameuse « SILLICON VALLEY» américaine de SAN FRANCISCO !
Et quelle est la vocation assignée à ce haut lieu de la technologie?
-« Accueillir des centres de recherche, d’enseignement et des entreprises
développant l’innovation technologique  dans .Ie but de promouvoir la synergie
nécessaire a la création de richesses et d’emplois ».
Depuis une dizaine d’années, la technopole de Dakar attire des projets précis, dont certains sont déjà en cours de réalisation, et qui la. font rentrer ainsi progressivement dans la réalité. Permettez-moi de vous énumérer quelques uns de ces projets:
-Un incubateur agro-alimentaire est en construction pour 350 millions de francs CFA. 
-Un second est prévu pour les services, d’une valeur de 400 millions -La SENELEC, dans le cadre de la SIMELEC, veut monter une usine de compteurs électriques pour 900 millions
-Des studios de production cinématographique de norme internationale, , évalués à 1, 6 milliards, sont prévus
. -Implantation d’un centre de support régional pour le leader mondial du logiciel Microsoft, en partenariat avec Télé services Sa du Sénégalais Abdoulaye SECK
-Délocalisation d’un campus complet, avec toutes les filières, de l’Université américaine SUFFORK, grâce au lobbying de l’architecte Sénégalais Pierre GOUDIABY ATEPA. Ce projet vient d’entrer dans sa phase concrète de réalisation. En effet comme l’écrit le Journal WALFADJRI N° 2361 du Jeudi 27 Janvier 2000 à la page 11 : « …les responsables de l’Université américaine de Boston ont entamé à partir  de 1997 des missions de prospection au Sénégal qui ont abouti à la signature d’un accord le 30 Mars 1999 et au démarrage officiel des activités de SUFFOLK UNIVERSITY DAKAR CAMPUS par son inauguration le 4 Mai 1999 par le Premier Ministre. »
.. Désormais, les étudiants sénégalais peuvent s’inscrire pour un programme de quatre ans et obtenir le Bachelors’ of Sciences in Business Administration (BSBA) en deux (02) cycles:
. Un Cycle de deux ans sur le Campus de Dakar
.  Un second cycle de deux ans sur le Campus de Boston
Quand on sait que: «tous les cours sont dispensés en anglais par les professeurs de SUFFOLK UNIVERSITY BOSTON selon les mêmes standards et exigences que sur le campus-mére. » ; et que le coût des études revient deux à trois moins cher au Sénégal qu’aux Etats-Unis, on peut mesurer l’immense avantage lue le Sénégal va tirer à terme de cette délocalisation.
-Le projet WAC (Western African Computer) d’un montant de 4 milliards de francs CFA démarre en Avril 2000 avec 120 emplois. Il vient d’être lancé officiellement le 21 janvier dernier par le groupe EBC Informatique présidée par Pierre BURG. Cf. Nouvel Horizon du 26 Janvier 2000 p. 25. Comme le précise hebdomadaire: « Ce choix de Dakar répond à un souci de satisfaire les attentes les marchés régionaux. L’intérêt de ce positionnement à Dakar se trouve dans le 3it que les services et produits fournis par EBC sont conçus et développés sur place donc sont adaptés aux besoins des pays demandeurs de matériels et services informatiques. Le choix de Dakar est le résultat de l’existence sur place des conditions techniques et économiques favorables telles stabilité politique, un code les investissements favorables, la présence d’infrastructures et de sites d’accueil tel e technopôle. »
Poursuivant son développement le Journal ajoute: « La présence de Wac Sa, outre le développement d’une industrie locale des services liés à l’utilisation des Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication (Ntic), doit permettre à nos entreprises, nos administrations, collectivités locales, aux Universités, aux ménages d’acquérir des matériels informatiques et leurs logiciels à ln coût moindre. Car Wac a pris la décision de produire sur place avec la collaboration de partenaires locaux des équipements de qualité à des prix compatibles avec la bourse des demandeurs. Cette volonté se traduira par la formation de personnels qualifiés et la création de plus de 120 salariés et de nouveaux services générateurs de valeur ajoutée. » La technopole de Dakar, dirigée Jar. Ur1e Mission pilotée par Ibrahima BASSE, a démarré ainsi son petit bonhomme je chemin. Si elle réussit (et elle a des chances pour cela!) elle s’imposera rapidement à toute l’Afrique Occidentale comme un Centre de Référence.
‘:» Les travaux d’aménagement d’un Golf International ont démarré sur le site selon un article paru dans le Matin du Vendredi 4 Février 2000 ) à la page 5:
L’infrastructure s’étendra sur 107 hectares et comprendra, outre deux parcours de Golf de 18 et de 9 trous, deux courts de tennis, une piscine, un Club house. L’investissement prévu s’élève à 4,3 milliards de francs CFA pour 100 emplois à partir de 2002. 
-Enfin, last but not the least, le célébre savant malien de la NASA vient de décider d’ouvrir un laboratoire à la Technopole. Voici ce qu’écrit à ce sujet l’hebdomadaire « Nouvel Horizon » dans son numéro 208 du 11 Février 2000 à la page 27. Je cite:
« DE LA NASA AU TECHNOPOLE.
Cheikh Diarra nous amène la haute technologie.
Le site du Technopole de Dakar va abriter d’ici peu de temps un laboratoire le transformation technologique. D’une superficie d’environ 6.000 M2, cette installation sera rœuvre de la Fondation Pathfinder créée par l’astrophysicien malien Cheikh Modibo Diarra, Directeur de programme à la Nasa (National Aéronautics and pace Administration) des U.S.A. Monsieur Diarra était récemment à Dakar pour le lancement de son projet qui consiste.a à mettre en place un début de laboratoire qui sera en même temps centre de formation. Dans un premier temps ce sera un centre polyvalent où on pourra procéder à la formation devant mener au transfert de savoir- faire dans le domaine de la gestion de gros projets très complexes.
D’autre part, pendant les trois mois d’été, le projet va essayer de regrouper  les meilleurs enseignants identifiés dans toute la sous-région, dans les pays francophones particulièrement, pour les amener ici et les initier aux nouvelles méthodes technologiques permettant de communiquer aux enfants non seulement le savoir mais également le savoir-faire. C’est une méthode d’éducation qui amène l’enfant à mettre la main à la pâte ‘et qui part de la généralité pour aller à des particularités. L’enfant saura très rapidement comment utiliser les concepts pour transformer son environnement. C’est comme ça que les technologies sont couvées et produites. Le troisième aspect, le plus important, consistera à trouver des ressources pour essayer d’emmener sur le continent non seulement les Africains, mais aussi tous les chercheurs de bonne volonté qu’on pourra trouver. On essayera» de, prendre tous ces gens pour les regrouper autour de projets intéressant les populations. Il faudra savoir identifier les expertises pertinentes, lorsque les décideurs auront arrêté les priorités en matière de gestion de l’eau, de l’énergie, pour les mettre dans un lieu où elles pourront travailler en ayant accès aux équipements les plus modernes possibles pour pouvoir traduire les priorités en actions concrètes. Il faut mettre dans l’équation les segments de la société civile que sont les entrepreneurs. Ils ont un rôle très important à jouer. Face à la limitation des moyens des gouvernements, ils vont devoir s’impliquer, jouer un rôle plus grand pour créer des emplois mais aussi pour faire en sorte que les technologies que nous allons développer puissent être utilisées pour ajouter de la plus -value, aux produits locaux, de façon à acquérir notre part de marché dans la mondialisation.
Le Sénégal a été choisi pour abriter le projet en raison de la rapidité avec laquelle il a réagi à l’idée. Le Sénégal à un Premier ministre visionnaire,
très efficace dans sa manière de travailler.
L’autre raison est le prestige du Sénégal sur le plan international, le troisième
motif est la position géographique de Dakar qui fait que cette ville est plus facilement accessible à partir des Etats-Unis, du Japon, de l’Amérique Latine et de l’Europe, que les autres pays de la sous-région. C’est surtout la volonté politique, qui a été déterminante dans le choix de Dakar. Parce que, sans cette volonté politique, rien ne peut se faire. Et cette volonté politique doit venir des leaders de la jeune génération, qui réfléchissent vite. Ils savent sauter sur les opportunités au lieu de laisser les choses traîner pendant des mois })

Il y a des railleurs qui se moquent du Sénégal, pays sans ressources et arrivant pas à nourrir toute sa population, l’accusant de prétentions démesurées!
Ils n’ont pas compris que ce pays, en optant pour la technopole et en consentant déjà plusieurs milliards pour son démarrage, a inscrit ‘sur son Sol une ambition non déguisée: Garder le leadership en Afrique francophone.
Nous devons, Monsieur le Président, comme le Sénégal, faire le choix de avenir en adoptant une politique de l’excellence dont je me permets de proposer ci- après quelques éléments. .
1) LES ELEMENTS D’UNE POLITIQUE
Elle peut se résumer en deux mots: compétition et sélection.
Nous devons mettre la Nation en compétition dans toutes ses composantes pour distinguer les meilleurs afin de les récompenser. C’est la condition sine qua none d’un progrès continu et soutenu.
1. LA SELECTION A L’ECOLE
Une école performante doit être la base de notre édifice social.
Les Dragons d’Asie (Singapour, Corée du Sud, Malaisie…etc) ne sont devenus des économies émergentes (voire conquérantes) que grâce à des investissements massifs dans l’Education.
Et comme notre Pays, le Bénin, n’a pas les moyens d’un tel niveau d’investissement, nous devons concentrer le peu de ressources que nous avons sur les meilleurs. D’ou la nécessité d’une sélection. a) Pour là création de .lycées d’Etats. Centres d’Excellence.
Je propose que l’Etat crée, dans chacune de nos Provinces, .un Grand Lycée d’Etat pour accueillir nos meilleurs élèves.
L’accès au Lycèe peut se faire:
-Soit dès la classe de sixième sur la base d’un concours d’entrée (Sélection large) .
 -Soit à partir de la classe de Seconde, après concours également (Sélection étroite)
Le recrutement sera national gour chaque Lycée, pour assurer le brassage de l’élite de demain sur les bancs de l’école.
Chaque Lycée sera doté d’un équipement complet et d’un corps professoral de qualité et au grand complet.
Un système de bourses, fondé sur des critères sociaux, doit garantir l’accès aux fils de pauvre, qui sont les plus nombreux dans notre pays.
Nos Ecoles Normales Intégrées, qui étaient sous-utilisées jusqu’à mon départ lu pays en Avril 1998, peuvent devenir ces Lycées d’Etat dans le Mono, le Borgou et l’Atacora.
Ce système de sélection que je propose ne signifie nullement que je tourne le  dos ou rejette le développement démocratique de l’Ecole., impulsé par la Réforme je .1’Ecole Nouvelle, et qui s’est traduit par la multiplication des C.E.G. dans toutes les localités sur l’ensemble du territoire national. Nous devons préserver et développer cet acquis jusqu’à la scolarisation totale de tous nos enfants en âge aller au Collège. Nous devons élargir et consolider cette base démocratique de la scolarisation secondaire pour donner à tous nos enfants des chances égales à la base
Mais nous ne pouvons pas continuer à saupoudrer les moyens limités de l’Etat
sur tous ces Etablissements, avec le résultat que tout le monde sait: Un affaiblissement continu du niveau des connaissances.
Tout en laissant chacun continuer à se battre à la base, nous devons désormais concentrer les moyens nécessaires sur les meilleurs pour les porter au niveau des meilleures performances régionales, voir mondiales.
b) pour l’envoi des meilleurs dans les Etablissements de référence dans le monde entier
L’un des buts de la sélection, c’est de préparer précisément les meilleurs élèves à participer à la compétition dans les meilleurs établissements dans le monde entier.

« Massachusset Institute of Technology. )) ,
2. DES PRIX A TOUS LES NIVEAUX
L’exemple sénégalais est édifiant. Nous devons le reprendre et, si possible, l’améliorer. .
La Conférence Nationale Souveraine avait décidé de rétablir la distribution des prix dans les établissements Scolaires dans notre pays.
Nous devons les étendre à la Société Civile pour mettre les citoyens aussi bien que les Sociétés ou les Entreprises en compétition.
Le système de prix doit être conçu de manière à bander l’effort de tout notre peuple vers le mérite.
Monsieur le Président, il y a certainement beaucoup d’autres éléments qu’on peut ajouter pour définir une politique de l’excellence. Mais permettez-moi de ‘arrêter à ce point pour conclure.
Notre pays doit relever deux défis majeurs au 21ème siècle qui commence: le défi de l’intégration régionale (U.E.M.O.A. et CEDEAO) et celui; plus redoutable encore, de la mondialisation. Nous ne pouvons réussir ces deux compétitions déjà en cours sans une préparation sévère. Cette préparation exige que nous détections les meilleurs pour qu’ils entraînent tout notre peuple vers le haut, c’est à dire vers le progrès, en harmonie avec notre région et da~s le monde en globalisation.
Si, par malheur, nous ne réussissons pas notre double intégration à notre région et au Monde, nous serons impitoyablement marginalisés et réduits à nouveau en esclavage. Et croyez-moi, ce deuxième esclavage sera pire que le premier.

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Je ne doute pas un seul instant, Monsieur Le Président, que vous refuserez ce sinistre destin pour notre peuple.

Soyez assuré de mon profond respect.
Jean-Roger AHOYO

Conseiller régional pour la Culture en Afrique de l’Ouest
(i) En réalité ce retard est dû en partie au fait qu’il m’a fallu relancer le Ministre de la Culture pour recevoir, seulement le 14 .Janvier dernier, Ies documents que j’ai sollicités auprès de ses Services depuis le 19 Mai 1999 !

Pj : Documents sur les Grands Prix

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