Journée de réflexion à Possotomè

L’avenir politique du Mono au cœur des débats

Hier à Possotomè, des solutions ont été ébauchées pour sortir le département du Mono de sa marginalisation politique. C’était au cours d’une journée de réflexion organisée par le groupe de réflexion politique rassemblant tous les cadres du Mono de quelque bord politique que ce soit.

Malgré la forte pluie qui s’est abattue sur le Mono hier, les fils de ce département invités à prendre rendez-vous avec l’histoire en venant deviser sur l’avenir politique, ont répondu présents. Une promptitude que l’ancien questeur, Patrice Gangnito a saluée et reconnue comme l’expression de leur attachement au développement du Mono ainsi qu’au bien-être des populations. 

C’est d’ailleurs lui qui est invité à conduire les autres participants à faire un saut dans le passé pour établir un bilan de la participation des cadres du Mono à la gestion du pays. Avec la précision d’un historien, fait remarquer que 1960 à 1972, aucun ressortissant du Mono n’a exercé la fonction de président de la République contrairement aux autres cinq anciens départements. Au cours de la même période, seulement quatre (04) fils du Mono ont été nommés à des postes ministériels sur 238 pour 25 remaniements.

Les dix-sept ans de règne sans partage de Mathieu Kérékou n’auront pas été plus favorables aux ressortissants du Mono. Le compteur était resté bloqué à quatre. La Conférence nationale des Forces vives de la Nation aura été une autre occasion où la marginalisation du Mono s’est illustrée. Les travaux préparatoires bien que conduits par un éminent fils du Mono, fera ressortir M. Gangnito, leur département n’aura été représenté que par les associations de développement. La période du renouveau démocratique n’a pas échappé aux statistiques.

C’est ainsi qu’on saura, par le communicateur, que seulement 7 cadres du Mono ont occupé des postes ministériels de la transition à la fin du mandat du président Nicéphore Soglo. Pendant que pour les dix ans du Général Mathieu Kérékou, 10 ministres ont été attribués au département le plus marginalisé. Les raisons d’une telle situation, sont, selon le communicateur imputables aux cadres du Mono eux-mêmes.

Car, dira-t-il, les populations  de ce département ont eu à développer des valeurs qui font d’elles, des populations pacifiques et ayant la crainte du Chef. Il en a cité comme exemple l’absence de réactions violentes par rapport au découpage territorial. A sa suite, le professeur Toussaint Tchitchi, mettra l’accent sur la nécessité de former la jeunesse du Mono aux valeurs cardinales du travail bienfait, sans les mêler aux querelles de leurs aînés pour qu’enfin dans une unité d’actions, cette jeunesse puisse aller à la conquête du pouvoir. Plusieurs autres interventions et témoignages viendront meubler ladite journée de la part de l’ancien ministre Moïse Mensah, de l’honorable Léon Ahossi, du professeur Pierre Mètinhoué et de l’ancien ministre Théophile Montcho. D’autres tels que le directeur des examens et concours, M. Cakpo Mahougnon ont aussi honoré la recontre.

Benoît Mètonou

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