« Appelez le programme comme vous voulez, l’essentiel c’est de rembourser… »
Regroupées ce samedi dans la cour de l’une des écoles primaires publiques de la commune de N’dali, les femmes bénéficaires du programme de Micros Crédits aux Plus Pauvres (Mcpp) dans le département du Borgou ont été sensibilisées sur les objectifs du programme, son mode opératoires et surtout sur les conditions indispensables à sa survie.
« (…) Vous pouvez l’appeler Thomas, vous pouvez l’appeler Boni, vous pouvez l’appeler Yayi ou Mcpp…l’essentiel c’est de rembourser et de bien rembourser ». Ainsi, pour M. Komi Koutché, directeur général du Fonds national de la microfinance (Fnm), la pérennisation du programme de Micros crédits aux plus pauvres (Mcpp) dont l’accord sur l’importance dans la lutte contre la pauvreté semble des plus unanimes, réside dans la diligence qu’observeront ses bénéficiaires aux échéances de remboursement. Une condition que trouve également pertinente M. Inoussa Babio Issao, maire de la commune de Pèrèrè et président de l’Association des communes du Borgou (Ascob) assistant lui aussi à la journée de sensibilisation et de vulgarisation des objectifs et atouts du Mcpp organisée samedi à N’dali par le groupe des Femmes Leaders au profit des bénéficiaires du département du Borgou. En effet, M. Babio a indiqué avoir été envoyé par ses collègues maires des communes du département du Borgou pour « témoigner de notre gratitude au président de la République pour avoir initié le programme de Micros crédits aux plus pauvres (Mcpp) ». Car, « nous avons constaté que ce programme participe réellement au développement à la base », a confessé le président de l’Association des communes du Borgou face aux femmes bénéficiaires du programme venues par milliers de toutes les huit (08) communes du département prendre part à la journée de sensibilisation.
Le gouvernement davantage engagé !
Pour sa part, le gouvernement semble encore plus engagé à poursuivre l’exécution du programme en y apportant au fur et à mesures des améliorations et des innovations. En terme d’innovations, le directeur de cabinet du ministre de la Microfinance et de l’Emploi des Jeunes et des Femmes, M. Aliou Moriba Djibril en a annoncées quelques unes notamment l’accès des bénéficiaires à des services sociaux tels que l’alphabétisation et une assurance santé. Aussi le Fonds national de la microfinance (Fnm) a-t-il procédé par exemple pour palier au faible taux de pénétration du programme dans certains départements dont le Borgou au recrutement de nouveaux partenaires stratégiques. Ainsi depuis mars dernier, l’association Padme, désormais chargée de placer les micros crédits aux plus pauvres dans le Borgou, selon le point présenté par son représentant, a réussi à améliorer les performances à travers une approche toute particulière qui consiste à commettre pour chaque commune selon sa taille un ou plusieurs animateurs qui vont plutôt à la rencontre des bénéficiaires potentiels afin qu’elles ne se sentent guère exclues.
Souleymane Boukari
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