Avion présidentiel

Le mystère s’éclaircit

Le cabinet militaire du président de la République a organisé un vol « technique » dans l’après-midi d’hier à ’intention des professionnels des médias à bord du Boeing 727-200 TY-24A par les Forces aériennes du Bénin. L’objectif, selon le  directeur du cabinet militaire du président de la République, le Général Robert Gbian, est de rassurer à nouveau sur l’état de l’avion présidentiel arrivé sur le tarmac de l’aéroport international Cardinal Bernardin Gantin de Cotonou le mardi 26 mai 2009. Cette sortie coïncide curieusement avec la parution de notre article intitulé : « Mystère autour de l’avion présidentiel » .

« Même sorti d’usine, un avion peut avoir une panne… » C’est ce qu’a déclaré ce lundi après-midi le Général Robert Gbian, directeur du cabinet militaire de la présidence de la République qui, en même temps rassure, « mais pour l’instant, il n’en est rien pour l’avion présidentiel du Bénin ». Cet appareil Boeing 727-200 TY-24A est donc « en parfait état » a indiqué, le commandant des forces aériennes du Bénin, le Colonel Camille Mitchodjèhoun quelques instants plutôt, alors qu’il invitait une dizaine environ de professionnels des médias du Bénin à le suivre sur « un vol technique ».

Pendant trente (30) minutes, l’appareil présidentiel  a volé avec ses passagers de circonstance au dessus des villes de Cotonou, Abomey-Calavi, Allada, Porto-Novo et la région frontalière entre le Bénin et le Nigéria du côté de Badagry.  A l’atterrissage, l’un des passagers, Titus Folly, rédacteur en chef du quotidien « Le Grand Journal » approuve « la qualité du décollage de l’appareil puis le confort  de l’intérieur » en comparaison avec ceux d’autres appareils naviguant sur lesquels il a plusieurs fois effectué des voyages. Cependant, il dit ne pouvoir rien dire sur la capacité de l’avion présidentiel à tenir sur une longue distance puis à une altitude plus élevée car estime-t-il, « un vol technique de trente (30) minutes comme nous venons de l’effectuer ne saurait me permettre de l’apprécier ». Alors, « je recommande que le gouvernement soumette l’appareil présidentiel à un C1 afin d’établir plus clairement ses capacités avant toute initiative de long voyage à bord ». Cette recommandation semble déjà inscrite dans les priorités du personnel militaire chargé de l’entretien et de la maintenance de la flotte nationale.

L’avion présidentiel passe au scanner en France

L’avion présidentiel passera au scanner en France à partir du 15 juillet prochain. Cette opération de visite technique dénommée « Check C1 » s’effectue tous les deux (02) ans sur tout appareil naviguant et la prochaine échéance pour le Boieng-727 TY-24A est fixée normalement à Août 2009. Mais, « nous voulons anticiper » a indiqué le directeur du cabinet militaire de la présidence de la République. Interrogé sur la raison de cette anticipation, le responsable militaire a expliqué que c’est compte tenu de la disponibilité de la société devant assurer la révision de l’appareil. Il a poursuivi en précisant qu’avant d’opter pour la France, deux autres pays réputés pour avoir l’expertise en la matière ont été contactés. Mais, compte tenu de leur calendrier très chargé, ils se sont désistés.

Or, actuellement en France, l’avion présidentiel du président sénégalais est aussi en révision. C’est à sa suite  que celui du Bénin sera admis puis celui du président burkinabé. C’est donc grâce à ce vide qu’il y a entre la programmation du mécanicien français, qui a permis aux autorités béninoises d’anticiper sur la révision. Déjà le 13 du mois prochain, le Boeing 727 TY-24A quittera le Bénin pour la France. Pendant près d’un mois, le président Boni Yayi sera une fois encore contraint de faire de l’avion stop ou de l’avion taxi.

Benoît Mètonou

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