Adrien Houngbédji à propos de la gestion financière du président de la République (vidéo)

A. Houngbedji«Devant l’imminence d’une banqueroute, Yayi Boni a jeté le masque »

Une nouvelle fois, la gestion du président Boni Yayi est décrié par ses opposants. Le maître d’orchestre hier à l’hôtel Le Chevalier de Cotonou, a nom Adrien Houngbédji. Dans un sévère réquisitoire comme pour rappeler ses exploits jadis au prétoire, il a trouvé que Boni Yayi conduit le pays dans le gouffre et qu’il faille aller à l’alternance en 2011.

Le plat de résistance hier était l’affaire Cen-sad. Pour Adrien Houngbédji, le gouvernement n’a pas encore dit toute la vérité sur ce dossier. Car, précise-t-il, il figure en filigrane dans le communiqué du Conseil des ministres le montant des sommes détournées, le montant des manques à gagner pour l’Etat dans ce qu’il appelle «  la viabilisation des sites, la construction des villas, l’extension du parking de l’aéroport, le bitumage de la voie aéroport place du Souvenir, Carrefour Air Afrique ». Il s’étonne également de ce que le gouvernement ne dise point le montant et les bénéficiaires des avantages illégaux, des paiements injustifiés qui figurent dans le rapport de l’Inspection générale d’Etat (Ige). D’après lui,  l’affaire Cic-Palais de congrès n’est que la face visible de l’iceberg. Toujours sur ce dossier, le châtelain  d’Adjinan a dénoncé la justice à double vitesse faite par le chef de l’Etat pendant qu’il devrait savoir que « le poisson pourrit toujours par la tête ». Il a également rappelé à l’endroit du président Boni Yayi que les tribunaux et la Haute Cour de justice ne sont pas faites que pour les anciens ministres et les lampistes mais aussi pour les ministres en fonction ainsi que leur chef. Il appelle donc a des sanctions. Il conclura ce volet en estimant que le gouvernement du Dr Boni Yayi vient de prouver que la gestion de la Cen-sad fut une calamité.

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Les trois années de pouvoir passées au scanner

Pour Me Adrien Houngbédji, les trois premières années de gestion du pouvoir du chef de l’Etat sont caractérisées par du vent, du réchauffage et de campagne précoce. En effet développe-t-il, la première année, le régime actuel a endormi le peuple et diabolisé le régime défunt en annonçant avoir trouvé seulement 200 millions F Cfa dans les caisses de l’Etat.

La deuxième année suivant les propos de l’ancien président de l’Assemblée nationale, a été caractérisée par  l’exécution des projets initiés par les régimes défunts sans y être pour quelque chose. Par contre, explique-t-il dans un humour noir dont il a le secret, « s’ils y sont pour quelque chose, c’est d’avoir changé les entrepreneurs initiaux par leurs propres réseaux de cousins et d’amis ». Enfin, la troisième année est l’ère du démarrage de campagne électorale précoce et effrénée avec comme risque la mise à mal de la paix dan le pays.

La corruption, le crédo du gouvernement

Dans ce domaine où le chef de l’Etat a marché pour signifier son engagement total, l’ancien premier ministre de Mathieu Kérékou trouve que Boni Yayi même corrompt les députés, que les institutions de contre pouvoirs sont aussi corrompues, les notables, les chefs traditionnels  ainsi qu’une partie de la presse. D’où son hommage à cette libre qui continue le combat de la liberté d’expression et d’objectivité.
L’alternance pour mettre fin au régionalisme.

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Le challenger de Boni Yayi au second tour de la présidentielle de 2006, n’a point trouvé de circonstance atténuante au président de la République dans ce qu’il appelle « les démons du régionalisme abjecte » que celui-ci aurait réveillé. C’est pourquoi, de toute son énergie, il a renouvelé la détermination des G et F dont il n’st pas encore le candidat unique désigné, à œuvrer pour que Boni Yayi et ses prédateurs s’en aillent en 2011.Rappelons qu’il a au début de la rencontre, exprimé sa compassion à l’endroit des sinistrés de l’inondation et lancé un message d’espoir à tout le peuple béninois.

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L’invité surprise

Si la présence de Lazare Sèhouéto, Emmanuel Golou, Idji Kolawolé, Augustin Ahouanvoébla, Issa Salifou, Jude Lodjou, Saca Fikara Timothée Gbèdiga, Sanni Ibatou Glèlè et bien d’autres était ordinaire, il faut faire remarquer qu’il y en avait un dont la présence a surpris plus d’un. Il s’agit de l’ancien ministre de la communication de Mathieu Kérékou, Gaston Zossou.

Nul n’a oublié sa fougue à défendre tous les jeudis les frasques et autres bourdes du gouvernement d’alors et qu’il a aussi combattu Adrien Houngbédji pour les communales de 2002. L’absence des ténors de la Rb sera compensée par l’arrivée tardive de Mme Rosine Soglo qui a félicité Adrien Houngbédji tout en souhaitant bonne chance à la coalition.

Benoît Mètonou

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