Depuis plus de trois ans, il a gardé un silence total face à l’actualité politique du Bénin. Une attitude contraire à la nature de l’homme. Il s’agit de Gratien Pognon, grand militant et homme politique béninois.
Rencontré lors de la conférence de presse donnée par Mme Célestine Zanou jeudi dernier, le diplomate de carrière dit vouloir faire bientôt son come-back sur la scène politique nationale. Comme on peut déjà l’appréhender, celui qui est souvent cité dans l’affaire de l’agression du 16 janvier 1977, ne donnera pas dans la dentelle. Son apparition lors de cette sortie médiatique de Mme Célestine Zanou, résolument opposée à la méthode de gestion du Dr Boni Yayi, oriente dans une certaine mesure quant à la position que l’ancien conseiller à la diplomatie du Général Mathieu Kérékou, pourrait adopter. Celui-là qui n’a pas hésité à un moment de l’histoire à cracher la vérité à certains de ses éminents amis et compagnons politiques tels que Albert Tévoèdjrè avec qui, il a créé le parti Ncc, au feu Robert Tagnon, qui alors qu’il était ministre sous le président Soglo, s’écartait des idéaux qu’ils défendaient ensemble par le passé, ne fera donc pas une analyse biaisée de la situation politique actuelle.
Faisant partie de la « vielle classe » politique, on ne peut espérer de lui qu’un langage de vérité en ce moment où les acquis de la démocratie sont en périls.
Benoît Mètonou
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