Guerre ouverte entre les camps
Les camps qui se sont formés au sein du bureau exécutif de la Fédération béninoise de football (Fbf) et de ses démembrements ont commencé à se livrer depuis quelques jours une guerre sans merci. Chaque camp montre qu’il a derrière lui la plus grande majorité des délégués pressentis pour être présents à l’Assemblée générale élective du 19 août prochain
Le renouvellement du comité exécutif de la Fédération béninoise de football ( Fbf) a commencé à déchainer les passions au sein des acteurs sportifs du sport roi, des membres actuels de la Fbf et des présidents de ligue régionale. Chacun de ces ^camps ne veut pas se laisser conter l’Assemblée générale élective du 19 août prochain. Le réveil soudain de la Fédération pour l’Assemblée générale «élective découle de la déclaration du ministre de la jeunesse des sports et des loisirs Etienne Kossi le dimanche 21 juin dernier à Bamako au Mali, après le match Aigles du Mali # Ecureuils du Bénin comptant pour la 3ème journée des éliminatoires jumelées de la Coupe d’Afrique des Nations (Can)/ Coupe du monde 2010, lorsqu’il a déclaré que « Le football béninois est malade de sa Fédération. Comment comprendre qu’au sein de cette même fédération, il y a des gens qui veulent la défaite de l’équipe nationale parce qu’ils ne s’entendent pas. Il faut que cette Fédération parte si le football béninois veut vraiment respirer. On attend d’ailleurs les prochaines élections. Dieu merci ce ne sera pas avec cette fédération qu’on jouera les prochains matches.». Cette déclaration du ministre des sports a mis dans tout leur état les responsables chargés de gérer la structure faitière du football béninois. Ceux-ci dès leur retour précipités à Cotonou, se sont réunis à Porto-Novo pour fixer le 24 juillet pour l’organisation de l’assemblée générale extraordinaire pour le nettoyage des textes et le 19 août pour l’assemblée générale élective. Après être saisi officiellement par le président de la Fbf Anjorin Moucharafou , le président de la ligue régionale de football de l’Atlantique et de Littoral, Quentin Didavi a aussitôt , dans une correspondance en date du 26 juin 2009 adressé au président Anjorin Moucharafou, réagi en faisant certaines mises au point. Le président Quentin Didavi a dit, premièrement que « le football béninois est gravement malade aujourd’hui et pour le guérir il faut un diagnostic adéquat et fiable ».Deuxièmement, il a précisé que depuis l’avènement du bureau exécutif du président de la Fbf, « aucun championnat de LIGUE 1 n’a jamais connu un dénouement heureux et aucun rapport financier n’a jamais été adopté. Les recommandations faites par les différentes Assemblées n’ont jamais été respectées ». Il n’en veut « pour preuve que les dernières qui imposaient entre autres une commission d’audit interne que vous n’avez jamais installé » .Et troisièmement, il a exigé d’abord du président Anjorin Moucharafou l’organisation du conseil fédéral pour faire le bilan de ses quatre ans passés à la tête de cette Fédération.
Résistance de l’entourage du président Anjorin Moucharafou
Dans l’entourage du président de la Fédération béninoise de football (Fbf) Anjorin Moucharafou, on ne voudrait pas entendre parler de l’organisation du conseil fédéral. Alors on se demande de quoi cet entourage a – t-il peur réellement? De troublantes révélations sur le plan financier? Tout porte à le croire puisque dans sa correspondance adressée au responsable en charge de la Fbf, le président de la ligue régionale de football de l’Atlantique/ Littoral Quentin Didavi a affirmé qu’ «il y a trop de scandales financiers pendant» le mandat du président Anjorin. De peur qu’on ne révèle les dessous de certains membres du comité exécutif, on a commencé par dénigrer celui qui a réclamé le conseil fédéral. A–t-il tort de le demander ? Non.
Et pourquoi fait–on des déclarations intempestives pour distraire l’opinion publique? Le public sportif veut savoir comment les fonds alloués par les instances internationales de football à la Fbf sont gérés ?De plus, des explications sont attendues sur le non fonctionnement des centres de formation de football d’Abomey et d’Akpro-Missérété, considérés par certaines personnes comme des éléphants blancs. Si le président Anjorin Moucharafou veut jouer sa crédibilité auprès de ses mandants, il faut qu’il organise d’abord l’Assemblée bilan avant l’Assemblée générale élective. Le passif du comité actuel doit être élucidé avant le démarrage de la prochaine mandature de la Fbf.
Roland Affanou


