Le silence complice de la société civile

(Affaire Cen-Sad et hausse des prix d’eau et d’électricité)
Au Bénin, y-a-t-il une société civile digne du nom ? Sans chercher loin, on peut répondre à cette interrogation par non. Elle n’existe que de nom et monte au créneau si et seulement si ses intérêts personnels et égoïstes sont en jeu.

Lesdites organisations non gouvernementales ont démontré une fois encore leurs carences à travers leur silence coupable à la limite complice dans les dossiers de la gestion scabreuse de la Cen-Sad, l’augmentation vertigineuse des prix d’énergie électrique et d’eau, sans oublier la situation de la douane au port de Cotonou et sur toute l’étendue du territoire national. Jusqu’à l’heure actuelle, aucune d’elles n’a réagi, alors qu’il s’agit des questions d’intérêt national et de bonne gouvernance qui devraient susciter la réaction d’une société civile qui se respecte. L’ong-Alcrer, le centre afrika Obota, le réseau Social Watch et autres sont restés dans leur mutisme. Au Bénin, la société civile est active quand il est question de l’organisation des élections. Là, il y a des postes à partager. La preuve est qu’il y a eu beaucoup de bruits lors de la désignation des membres de la commission politique de supervision de la liste électorale permanente informatisée.

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C’est quelque part bien pour la survie de la démocratie. Mais, le peuple ne peut pas vivre dans une démocratie où l’on vit une situation de précarité totale. Or, dans les pays de la sous-région comme le Niger et la Guinée Conakry, les associations apolitiques sont très vigilantes.

Elles jouent pratiquement le rôle de contre-pouvoir. Dans ces pays, la société civile a mené une lutte implacable contre la cherté de la vie. Face à sa mobilisation, les autorités politico-administratives ont pris des mesures contre le mal, pendant qu’au Bénin, elle est muette. Au total, il faut que les organisations de cette couche de la société se prennent plus au sérieux au Bénin. Il leur faut des formations pour leur redynamisation. Sans quoi, elles n’existeront que de nom.

Jules Yaovi Maoussi

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