Silence de la Cour constitutionnelle sur le recours de Fors-Lépi

R. DossouRobert Dossou et ses collègues violent la loi

Les Béninois attendent toujours de savoir qui de René Tchibénou ou de Orden Alladatin est légalement constitué pour siéger à la Commission politique de supervision de la Lépi. Or, la Cour constitutionnelle présidée par Me Robert Dossou, n’est apparemment pas prête pour rendre son verdict au sujet du recours introduit par Fors-Lépi. Ce qui est une violation flagrante de la loi.

A quand le verdict de la Cour constitutionnelle au sujet du recours introduit par Fors-Lépi en ce qui concerne le titulaire de la société civile au sein de la Commission politique de supervision de la réalisation de la liste électorale permanente informatisée (Cps-Lépi) ? C’est la question qui est sur toutes les lèvres depuis les dix (10) jours prévus par la loi sont excédés et que la Cour constitutionnelle ne s’est toujours pas prononcé sur le recours de Fors-Lépi afin qu’elle dise le droit en ce qui concerne le mieux indiqué selon la loi à siéger à la Cps. Est-ce Orden Alladatin ou René Tchibénou ? En effet, en lieu et place de Orden Alladatin, désigné par le Front des organisations de la société civile pour la réalisation de la Lépi (Fors-lépi), René Tchibénou qui avait participé à l’élection du premier cité, a été nommé par le président de la République pour représenter la société civile au sein de la Cps-Lépi après une assemblée générale à Dassa. Ce que le front a contesté en adressant un recours à la Cour constitutionnelle. Comme indiqué ci-haut, la Haute juridiction a dix jours pour statuer sur ce contentieux. Mais paradoxalement, ce délai s’est écoulé et Robert Dossou et ses pairs n’ont toujours pas rendu de décision sur la question. Ils se sont murés dans un silence que les populations ne comprennent guère. Comment e fait-il que l’institution qui est chargée de décanter l’imbroglio qui subsiste sur la désignation des membres de la Cps-Lépi ne pipe mot ? Mieux, c’est la Cour qui est habiletée à faire respecter la loi. Mais dans ce cas-ci, on a l’impression que ce sont les sept sages qui violent sans état d’âme  apparent la loi. Pourront-ils alors exiger des autres le respect de la loi ? On se souvient encore que c’est la même Cour qui a fixé des délais aux députés à l’Assemblée nationale dans la désignation de leurs représentants au sein de la Haute Cour de Justice ainsi qu’au niveau des institutions parlementaires sous-régionales et régionales.

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Alors qu’est-ce qui justifie ce silence, et cette violation des textes. Surtout que le processus de réalisation de la Lépi a connu un  certain retard, il était plus indiqué que la Cour fasse diligence. Une telle attitude ne vient-elle pas renforcer les rumeurs d’une Cour aux ordres du pouvoir en place ? Toujours est-il que Robert Dossou et les siens doivent tôt ou tard se décider pour qu’enfin le peuple sache qui doit véritablement siéger à la Cps.  Mais le faire dans le délai prescrit par la loi, constitue, dans le contexte actuel, un gage d’un certain affranchissement.

Benoît Mètonou

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