Les Dg Sbee et Soneb clarifient et s’engagent
(Devant les syndicats et les associations des consommateurs)
La Société béninoise d’énergie électrique (Sbee) et celle en charge des eaux du Bénin (Soneb) ont décidé de la hausse des prix de leurs produits respectifs afin de pouvoir assurer la survie de leurs structures et de fournir un service de qualité à leurs clientèles.
C’est ce qu’a réaffirmé le Directeur du cabinet du ministère de l’Eau et de l’énergie, Marius Hounkpatin, face aux syndicats et aux associations des consommateurs, vendredi dernier, au Cic de Cotonou. Il était en compagnie des deux Directeurs généraux de deux sociétés concernées ainsi que d’autres cadres. Pour Marius Hounkpatin, les difficultés qui ont abouti à cette décision, se résument, entre autres, à l’incapacité de la Sbee à honorer ses dettes à l’endroit de ses fournisseurs dont la Ceb et son incapacité à s’approvisionner en matériels de dépannages face à la vétusté de ses installations. Il a fait également allusion aux 70 milliards injectés par le gouvernement, qui n’auraient pas suffit, pour permettre à la société de retrouver son équilibre.
Le Directeur de la Sbee, Geodfroy Chékété, a annoncé pour sa part, qu’il pense réorganiser la société en recrutant du personnel qualifié pour mieux faire face aux nouveaux défis. Le Directeur général de la Soneb, Karimou Assouma est aussi resté dans le même sillage que son prédécesseur, en insistant sur la nécessité d’investir pour améliorer la qualité de l’eau fournie.
Les exigences des syndicats
Intervenant à leur tour, les représentants des syndicats et associations de consommateurs ont désapprouvé cette décision qui, selon eux, résulte surtout de la mauvaise gestion des cadres de ces deux sociétés et de la corruption grandissante qui y règne. Vincent Bernard, représentant la Confédération générale des travailleurs du Bénin (Cgtb) a déclaré que l’apôtre du changement se doit de se remémorer sa fameuse phrase « la lutte contre la corruption n’est pas négligeable ». Car poursuit-il, « ce qui constitue le véritable problème pour ces sociétés, c’est la mauvaise gestion, la corruption, le clientélisme et l’impunité ».
Les syndicats, après avoir pris acte des décisions ont pourtant formulé des recommandations. Ils évoquent entre autres, la suppression des Taxe à valeur ajoutée (Tva), le dysfonctionnement observé dans le relèvement de la facture. Les deux directeurs généraux ont affirmé qu’un système informatique est en train d’être mis en place pour pouvoir corriger les anomalies dénoncées à ce niveau. Par ailleurs, les syndicats souhaitent qu’une meilleure condition de vie soit faite aux travailleurs. Aussi, exigent-ils des responsables, les audits des deux structures, concernant la gestion des ex-Dg Célestine Adjanohoun, Luc Santana da Matha et consorts.
Brice Dossou-Gouin (stag)
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