49ème anniversaire de l’indépendance du Bénin

Pari gagné pour Lokossa

Lokossa, chef lieu des départements du Mono et du Couffo a abrité les festivités de la 49ème édition de l’accession du Bénin à l’indépendance. Malgré les appréhensions du départ, force est de constater que les fruits ont tenu la promesse des fleurs quoiqu’il est à déplorer certains couacs.

La fête de l’indépendance Lokossa 2009 a vécu. Mais de fort belle manière! En effet, la cité des Kotafon n’a pas manqué de mettre tous les atouts de son côté pour réussir le 49 ème anniversaire de l’indépendance du Bénin dont elle a abrité pour la première fois les manifestations officielles. Une toilettte bien faite, resortie par des artères et des rues bien propres. Des banderoles de bienvenue dressés aux différents carrefours   où tronent fièrement les étendars tricolors Vert-jaune-rouge. Très enthousistes, les habitants de Lokossa, dans le souci de relever le défi aux côtés de leur maire, n’ont pas fait économie d’hospitalité pour accueillir et égayer les invités et autres participants venus des quatre coins du Bénin.  Déjà la veille, les groupes folkloriques et autres groupes musicaux ont pris place sur les différents places publics pour agrémenter la nuit de l’indépendance. Les confessions religieuses ne soint pas non plus restées en marge de la fête à Lokossa. Prières, libations, cultes et bénédictions, ont eu lieu selon le rite de chacune d’entre elles. Au-delà de cet aspect festif de la veille, Lokossa a été l’instant d’un après-midi, le centre névralgique de la République.

En effet, il s’y est tenu le 31 juillet,  le 1er Conseil des ministres  de son histoire. D’importantes décisions ont été prises par le président et son gouvernement. Il s’agit entre autres de la nominations de deux officiers supérieurs au grade de général de brigade. Les heureux récipiendaires ont nom Adam Taffa et Dominique Ahouandjinou qui ont été présentés aux populations. Les prix des produits pétroliers ont également connu une baisse.

Défilé du 1er Août 2009, première parade de l’armée de l’air

 Il ne saurait avoir de célébration de fête nationale sans défilé militaire. Et Lokossa a eu le sien avec une grande première: la parade des avions. Comme à l’accoutumée, c’est la visite des troupes par le chef de l’Etat qui a donné le top du défilé. Arrivé à 10h 30’, vêtu d’une chemise blanche, d’un costume noir et d’une cravate assortie rayée,  le président Boni Yayi a, aux côtés du chef d’Etat-major, le général Mathieu Boni, à bord du command-car, affectué la traditionnelle viste des troupes ponctuée de 21 coups de canon.  A sa suite, les populatiosn ont enfin eu droir aux défilé pédestre et motorisé. Ainsi, succesivment, vont défiler les policiers, les gendarmes, les militaires, les forestiers, les forces navales et les paracommandos. Cette année, ce ne fut pas seulement la marche princière des parcommandos qui a retenu l’attention et subjugué les spectateurs. Il y avait aussi la marche de la Menthe religieuse exécutée par les unités d’élite (Bac, Crs et Bplp) de la police nationale. 

Tout ceci a suscité des applaudissements. Le passage de ces dames aux rondeurs généreuses qui, engossées dans leurs uniformes, faisaient tressaillir leurs postérieures aux pas cadencés qui aura soulevé des tonnerres d’applaudissement et de rires. Mais, comme ci-dessus noté, la cérise sur la gâteau aura été la parade de la flotte aérienne béninoise. En effet, à l’annonce du défilé motorisé, c’est avec surprise que l’assistance a dressé le regard vers le ciel en réaction aux vrombissements d’avion.  On y découvrit trois avions (un aéronef,  suivi de deux hélicoptères) qui dessinaient un triangle. Ensuite, ce sont les motos, les véhicules blindés, les chars d’assaut qui ont défilé pour montrer la potentialité du Bénin en matière d’armement. Il faut signaler que les deux heures qu’a duré ce défilé, ont été entretenues par les orchestres de la police nationale, de la gendarmerie et de l’armée de terre avec exclusivement des chansons tirés du répertoire national. De G.G. Vickey en passant par Gnonas Pédro, Poly rythmo, Danialou Sagbohan ou encore des artistes de la jeune génération, c’est avec brio que ces trois orchestres ont agrémenté la manifestation. On ne saurait passé sous silence le défilé civil qui a donné lieu a beaucoup de couleurs et de rythmes, sur fond de culte de la personne.

Ils y étaient

alors que beaucoup paraient sur leur présence, les leaders des G et F, étaient tous présents à Lokossa. Lazare Sehouéto venu en soliatire, sera suivi quelques linutes plus tard par le trio Bruno Amoussou, Adrien Houngbédji et Antoine Kolawolé Idji, qui ont débouché par l’arrière, d’ùo on les attendait le moins. Nicéphore Soglo fera également le même trajet que ses amis du G4. Ce qui a laissé croire qu’ils s’étaient donner le mot. Mais en fait, c’est parce qu’ils seraient venus juste un peu avant l’arrivée du chef de l’Etat qu’ils ont été détournés vers le côté opposé. Dans l’assistance, on pouvait également noter la présence des présidents des institutions, des honorables députés, du corps diplomatique et d’autres peresonnalités non moins importantes. L’autre dont la présence n’st pas passée inaperçue pour les populations de Lokossa est le général Martin Dohou Azonhiho. Ce dernier a été préfet de ladite ville aux temps forts de la Révolution où il a marqué tant positivement que négativement les Kotafon. C’est  donc nostalgie pour l’un qui a régné en petit prince et amertume et colèe pour les autres qui ont subi le martyr sous le premier.

La foire de l’indépendance: L’autre point positif des festivités

S’il y a eu une autre attraction lors des festivités du 49ème anniversaire de l’indépendance, c’est bien la foire de l’indépendance. En effet, presque unanimes son(ils, les exposants, à reconnaître que ce ne fut pas une mauvaise affaire. Des stands bien achallendés, des vendeurs et vendeurs très accueillants et des visiteurs qui défilent à longueur de journée. « Même si on aurait aimé vendre tout ce qu’on apporté, on se réjouir déjà de ce que nous avons écoulé pour le moment », nous a confié la gérante d’un stand de tissus. Pour Mme Amorin qui est spécialiste dans le traitement et la confection des tissus écrus, « les rendez-vous pareils permettent de faire de bonnes affaires, mais il faudrait que les gouvernants mettent en place une politique pour que les produits locaux soient mieux représentés ». A cette foire, il faut faire remarquer qu’une allée a été spécialement reservée aux bénéficiaires des micros crédits et du Fnpeej. Des amuse-gueules, des produits artisanaux, du prêt-à-porter, constituent l’essentiel des articles exposés par ces derniers.

Les couacs

Tout en reconnaissant la réussite de l’édition de Lokossa, que tous ceux qui était à Abomey et Parakou ont d’ailleurs salué, il faut cependant noter que la fête aurait pu plus belle. Si la fête a réussi à Lokossa, il faut le dire, c’est grâce aux populations des départements du Mono et du Couffo qui se sont appropriées l’événement. Or, dans leur élan, elles ont été freinées par la forte militarisation de la ville. On se demande bien si c’est la seule présence du chef de l’Etat qui a nécessité tout ce déploiement militaire. En effet, c’est la peur dans l’e que les populations se sont déplacées. Certains habitants ont préféré restés chez eux que de se faire houspillés par les agent ou de recevoir des coups de gourdin de la part des agents de sécurité trops énervés par l’emploi qu’on faisait d’eux. Les bévues de ceux postés aux différents carrefours et artères sont encore mineurs par rapport à ceux de la garde présidentielle. Les agents de cette unité ont une fois encore desservi le président de la République. Dans leur zèle de bien servir le chef, ils n’ont pas hésité à bousculer les journalistes et photojournalistes qui ne demandaient qu’à faire leur travail. Quand bien même ils reconnaissent que le danger ne viendra pas d’eux, ils ont cependant un vilain plaisir à empêcher ces derniers dans l’accomplissement de leur travail. Oubliant que leurs agissements incontrôlés coutent toujours chers au chef de l’Etat.

Avant la tenue des festivités, il faut signaler que l’affaire des logements économiques ainsi que la réfection de la voie d’accès à Lokossa n’ont point arrangé l’image du gouvernement. Il faut également mentionner la maladresse du chef de l’Etat, lors du port de galons aux deux nouveaux généraux. Par deux fois, Boni Yayi a fait tomber le galon du général Taffa.

 

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Pourquoi, on ne saurait le dire. On se rappelle seulement que lors de la visite du président américain Georges Busch au Bénin, on avait eu droit à une scène pareille. Il y a bien d’autres manquements sur lesquels on pourrait revenir dans nos prochaines parutions.

Benoît Mètonou

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