Ministère de la réforme administrative et institutionnelle

Une coquille vide pour le Changement

Le ministère de la réforme administrative et institutionnelle ne représente plus rien pour le contribuable béninois. On ne le sent pas dans la lutte contre la corruption.

Le ministère de la réforme administrative et institutionnelle est-il un ministère de plus ? A l’allure où vont les choses, on est tenté de répondre à cette question par l’affirmative. Dans les faits, ce département ministériel n’existe que de nom et permet de recaser des militants-Fcbe (Forces cauris pour un Bénin) et certains cadres assoiffés de postes. Ce ministère, qui devrait être au cœur du développement de ce pays et opérer un véritable changement dans les moeurs, sombre dangereusement. Les Béninois font cet amer constat au moment où le débat sur la lutte contre la corruption défraie la chronique. Qu’est-ce que cette structure de l’Etat a proposé de manière concrète contre ce phénomène depuis 2006 ? Rien de bon. Il est connu de tous que le combat contre la corruption se pose sur des réformes administratives et institutionnelles pour réduire ses effets. Sous l’ancien régime, il y a eu la création de la cellule de moralisation de la vie publique qui était une structure de prévention contre la corruption. La commission nationale des marchés publics, le code d’éthique financé par le Danemark, l’Observation de lutte contre la corruption (Olc), le Front des organisations nationales contre la corruption (Fonac) ont été créés pour maîtriser le système de la corruption. Le Fonac et l’Olc font un travail que beaucoup de Béninois apprécient aujourd’hui, même si le phénomène continue de faire des ravages dans l’administration. Depuis 2006, qu’est-ce que le ministère de Joseph Ahanhanzo a apporté comme innovations contre ce phénomène ? Rien. Pour justifier leur existence, les cadres de ce département ministériel se contentent d’organiser des séminaires où ils doivent encore émarger dans le budget du contribuable béninois. Pour preuve, il y a un désordre total dans l’administration. La situation s’empire à l’ère du président Boni Yayi. Le retard zéro prôné par le chef de l’Etat dans le secteur a échoué depuis.

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Alors quel rôle joue au gouvernement le ministre Ahanhanzo quand des ministres prennent des décisions sans informer le président de la République? Que fait-on contre les décisions et contre-décisions dans les ministères et les marchés gré à gré ? Rien. Dans cet imbrogrio le Bénin ne gagne pas grand’chose de ce ministère. Dès lors, il urge de dissoudre le ministère de la réforme administrative et institutionnelle ou le redynamiser. D’ailleurs, à voir le fonctionnement de l’appareil d’Etat, il n’a pas son importance. C’est pourquoi, il était une direction du ministère du Travail et de la fonction publique. Au nom de la réduction du train de vie de l’Etat, le président Boni Yayi devrait le rayer de la carte gouvernementale. C’est aussi cela  le Changement.

Jules Yaovi Maoussi

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