/food/houedjissin.jpg » hspace= »6″ alt= » » title= » » » />Maxime Houédjissin dans les griffes de la mafia
Le directeur de l’Agence de réhabilitation de la cité historique d’Abomey, Maxime Houédjissin, est dans la jungle de la mafia. Veut-il pactiser avec le diable dans la signature de marché de gré à gré entre le ministère de l’Urbanisme et l’Agetur dans le cadre de la réhabilitation de la ville d’Abomey ? Le peuple regarde.
Le directeur de l’Agence de réhabilitation de la cité historique d’Abomey (Archa), Maxime Houédjissin, a désormais les pleins pouvoirs pour mener ses actions. Lundi dernier, par une cérémonie de passation de service, le ministère de l’Urbanisme, des logements, de réforme foncière et de la lutte contre l’érosion côtière a passé les charges à sa structure. Il ne reste que la signature de la convention d’ouvrage délégué entre l’Archa et l’Agetur prévue pour cette fin de semaine.
Mais, un problème fondamental se pose. La mafia veut étouffer l’ambition du chef de l’Etat de faire de la ville d’Abomey une cité moderne digne de la valeur des rois Guézo, Glèlè, Béhanzin et consort. Elle avait déjà mis en branle ses manœuvres, avant la passation des charges à l’ancien questeur de l’Assemblée nationale. L’ex-ministre de l’Urbanisme, François Noudégbessi, a signé une convention de gré à gré d’un montant de 5,76 milliards avec l’Agetur-Sa pour la maîtrise d’ouvrage délégué des travaux pour le compte du programme spécial de réhabilitation de la ville d’Abomey. A voir les textes qui régissent la passation des marchés de ce genre, on n’a pas besoin d’être juriste pour comprendre que cette procédure est contraire à la loi. S’il est clair que c’est la mafia qui est dans ses œuvres, la question de la crédibilité de Maxime Houédjissin se pose avec acuité. Autrement dit, que peut un agneau dans la jungle des loups aux dents longues qui ne sont pas dans la même vision que le président Boni Yayi ? Rien. M. Houédjissin est connu de tous les Béninois comme un homme rigoureux, digne, intègre, travailleur ayant un amour pour son pays, en général, et pour la ville d’Abomey, en particulier. Travaillera-t-il dans ces conditions sulfureuses au risque d’échouer dans sa noble ambition de sortir la cité historique du Bénin des sentiers battus ? Tous les Béninois attendent de voir comment il va gérer cette situation de marché de gré de plus de 5 milliards, lorsqu’on imagine ce que cachent de telles manœuvres. A cette allure, il va perdra le contrôle des travaux sur le terrain. L’historique a montré que cet homme a une logique dans ses œuvres. On se rappelle que c’est Maxime Houédjissin qui avait sorti un dossier d’achat de plusieurs véhicules de classe contre l’ancien régime, alors que le ministre des Finances de l’époque, Cosme Sèhlin, faisait croire qu’il n’y avait pas d’argent pour organiser les élections. La vigilance de cet homme a permis à tous de mettre à nu la mauvaise foi du pouvoir d’alors. Or, c’était à un moment où il pouvait pactiser avec le diable pour mettre en péril la démocratie et l’arrivée au pouvoir du président Boni Yayi. En tant premier questeur de l’Assemblée nationale pendant huit ans, il a encore démontré la bonne éducation qu’il a reçue de ses parents par sa gestion transparente. En dehors de toutes ces qualités qu’on lui connaît, M. Houédjissin a toujours défendu les intérêts de la ville d’Abomey. On souvient de sa conférence de presse qu’il a donnée, il y a environ cinq ans, pour dénoncer le détournement de plus de 7 milliards prévus pour la réhabilitation de la cité historique du pays au profit de la construction du troisième pont de Cotonou.
Tous les Béninois veulent voir si cet homme qu’ils ont toujours adoré acceptera de participer au festin de la mafia. Pour preuve, il continue d’être respecté par les Soglo même après son départ de la Renaissance du Bénin, car il est allé dans la dignité. S’il fait le contraire, il risque de perdre sa crédibilité dans l’opinion publique nationale et surtout à Abomey. C’est dire que le combat qu’il mène depuis des années sera nul et de nul effet. Dès lors, il va falloir que le chef de l’Etat interpelle le ministre Noudégbessi pour voir clair dans cette affaire. Sinon, cela pourra devenir une autre affaire Cen-Sad. Ici, ce serait très grave pour le Changement, car les Aboméens rêvent la réhabilitation de leur cité depuis des lustres. Personne n’a le droit à l’erreur.
Georges Akpo
Laisser un commentaire