L’opposition réserve t-elle des surprises à Yayi en 2011?
Le président de l’Union pour la relève (Upr), Issa Salifou, promet des surprises au chef de l’Etat en 2011. La renaissance du Bénin, en dépit des opérations de charme du pouvoir, elle n’a de cesse de vilipender le changement. Ce qui fait dire que les mois à venir s’annoncent difficiles pour le changement.
« Restez mobilisés ! D’ici à 2011, beaucoup de choses vont se passer… ». Voilà une des déclarations du président de l’Union pour la relève (Upr), Issa Salifou, alias Saley, lors de ses sorties politiques dans le septentrion, plus précisément à Parakou. Que peut cet homme politique contre le régime du Changement en 2011 ? C’est la question que l’on se pose. Mais quand on prend un peu du recul, on s’aperçoit que Saley est devenu un véritable stratège politique. Il ne dit rien au hasard. S’il va jusqu’à promettre des surprises au pouvoir en place, il doit avoir certainement plusieurs atouts dans son sac. Suite aux attaques dont il a été longtemps victime de la part de son ancien allié politique, Rachidi Gbadamassi, il a engagé lui-même la riposte. Et depuis plusieurs mois, Issa Salifou séjourne dans le septentrion. Selon les informations, il fait un travail de fourmi avec son état-major, contrairement au kamikaze du Changement qui fait beaucoup de bruits pour rien. Parlant de surprises, le leader de l’Upr compte sûrement sur certaines forces. Avec la candidature du président de la Banque ouest-africaine de développement, Bio Tchané, fils authentique du nord, que pourrait soutenir certainement l’Upr, Saley semble avoir trouvé le joker qu’il fallait pour combattre Boni Yayi dans son fief traditionnel. Et, c’est ce qui fait courir le leader charismatique des Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe). Dans le septentrion, il y a une guerre ouverte entre les partisans de Bio Tchané et ceux du président Boni Yayi. Dans cette jungle, Issa Salifou doit être en train de trouver des stratégies pour contourner la difficulté.
A plusieurs reprises, il a déjà surpris le pouvoir en place. Aux élections législatives de 2007, le chef de l’Etat a mis en œuvre toutes les mesures possibles pour faire échouer l’Upr. Micro-crédits, manœuvres politiciennes, menaces et intimidations ont été mis dans la balance pour le détruire. Et pourtant ! Dans la première circonscription électorale, l’Union pour la relève a obtenu deux sièges sur trois à la grande surprise du gouvernement. Malgré les injures proférées à son encontre par les cauris, il tient bon. Dans le nord, beaucoup de partis politiques critiquant le chef de l’Etat naissent comme des champions. Pour qui roulent-il ? Difficile de le dire. Est-ce là les surprises du président de l’Upr ? Au total, Saley est aujourd’hui une force à craindre. Il a démontré de quoi il est capable par le passé. Il se donne les moyens qu’il faut pour atteindre ses objectifs. C’est la preuve qu’il y aura des surprises en 2011.
Les Soglo dans la danse
Pendant ce temps, la Rb continue de souffler le chaud et le froid. Alors que l’on croyait la famille Soglo divisée sur le soutien à apporter au régime du changement, force est de constater qu’il n’en est rien. Ces dernières semaines, le chef de l’Etat est resté la cible privilégiée de leurs sorties politiques, où ils ne ratent aucune occasion pour tirer à boulets rouges sur le pouvoir du changement. Le dernier incident qui a révélé la profondeur du malaise entre les deux parties, c’est ce fameux communiqué de la présidence dans lequel le pouvoir à dénoncé des propos qu’aurait tenu le couple Soglo. Malgré les excuses d’une délégation du chef de l’Etat, la Renaissance du Bénin entend rester ferme dans sa position, en témoigne le communiqué qu’elle a rendu public qui rendait compte de la rencontre entre le président Soglo et le émissaires de Yayi. Sur quoi pourraient déboucher les manœuvres actuelles des Soglo ? Leur changement radical d’attitude face au pouvoir laisser présage des surprises désagréables pour les tenants du changement.
Jules Yaovi Maoussi