Tensions à sakété

Des familles et collectivités s’entredéchirent

Dans la commune de Sakété, la politique oppose les membres des familles et collectivités. Coups bas, envoûtements, querelles inter-personnelles, bagarres, menaces de mort sont entre autres les maux dont souffrent les populations de cette localité.

La situation est plus sensible au centre ville de la zone. D’abord, il y a des quartiers qui s’opposent radicalement. Les uns et les autres s’affrontent quotidiennement. A cause de la politique, l’harmonie et la solidarité qui caractérisent les populations de Sakété sont mises à mal. Les membres d’une famille ne se saluent plus. Des collectivités se défient et se menacent tout le temps. La nuit, il est difficile de traverser tel ou tel quartier de peur d’être agressé par des inconnus tapis dans l’ombre. Certains sont contraints de sortir en groupes pour assurer leur sécurité. C’est une atmosphère de méfiance qui s’observe partout dans la localité à cause des convictions politiques.

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Actuellement, cette tension, caractérisée par une guerre froide entre les différents camps, commence par inquiéter les responsables et sages de la commune de Sakété. On tente d’expliquer aux protagonistes que la politique est un jeu et qu’il est hasardeux de se créer des problèmes familiaux pour des hommes politiques qui ne défendent que leurs intérêts personnels.

 Sur le terrain, deux blocs politiques se neutralisent. D’abord, il y a le camp du ministre de l’Enseignement  supérieur, François Abiola, natif de Sakété. Après la création de son mouvement politique, il se bat pour reconquérir le terrain qu’il a perdu aux dernières élections communales. Naturellement, son adversaire politique et maire de la localité, Raliou Arinloyé, ne veut pas se laisser surprendre. Il cherche à conserver sa suprématie.

Ayant le renfort des militants du Mouvement africain pour la démocratie et le progrès (Madep), fidèles à l’homme d’affaire, Séfou Fagbohoun, la première personnalité de cette commune veut dicter sa loi à ses adversaires aux prochaines élections. Ainsi, cette guerre de tranchée fait rage et divise sérieusement les familles et collectivités. A voir ce qui se fait actuellement, Sakété risque d’être un grand foyer de violence, si rien n’est fait pour calmer les esprits. Cette crise est la conséquence d’un manque criard de culture de la démocratie. Il va falloir que les différents protagonistes jouent leur rôle pour corriger le tir.

Jules Yaovi Maoussi

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