A propos de la mission parlementaire d’informations aux populations

Brouille ente le 1er questeur et le directeur de la questure

(124.500.000 FCFA engloutis dans la balade des députés)
En pleine confession de l’avant projet de budget de l’Assemblée nationale qui a déjà connu un retard significatif par rapport à la lettre de cadrage du gouvernement, le torchon brûle dangereusement entre le premier questeur de l’institution parlementaire et le directeur de la questure.

L’origine de ce problème est la gestion financière des 124.500.000 FCFA destinés à l’organisation de cette mission parlementaire d’information aux populations. Selon la correspondance adressée le 28 août dernier par le premier questeur Saka Fikara au président de l’Assemblée nationale Mathurin Coffi Nago, des comptes avaient été demandés au directeur de la questure par rapport à la gestion dedits fonds. Puisque, selon le contenu de cette correspondance, ces fonds auraient été débloqués depuis 4 mois et gardés par le directeur de la questure avec l’aval du président de l’Assemblée nationale en l’absence du premier questeur en mai dernier. Ce budget colossal aurait été même modifié par le directeur de la questure malgré qu’il soit adopté en réunion du bureau. Le refus du directeur de la questure de se soumettre aux injonctions de son chef hiérarchique qu’est le premier questeur est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Puisque, le questeur le traite «d’insubordination» et de «manquement» à l’égard de l’autorité. Des primes mirobolantes auraient été taillées sur mesure pour des cadres de l’administration parlementaire retenus dans le cadre de cette mission parlementaire d’information aux populations. Selon des sources proches de l’institution parlementaire, chaque député membre de cette commission aurait reçu, outre les frais de nourriture et d’hébergement, une somme de 600.000 FCFA. Pire, le personnel et surtout les cadres impliqués dans le processus de traitement des salaires se seraient attribués des rôles au cours de ces missions désertant ainsi les bureaux et en bloquant le processus.

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Face à cette situation de crise, le directeur de la questure s’est opposé à la demande du premier questeur de lui faire le point financier de cette mission. Mais contrairement à ses habitudes, le directeur de la questure se serait montré virulant et aurait même déclaré, selon la correspondance du questeur, «qu’il n’a de compte à rendre à personne». Cette situation vient donner de l’eau au moulin de ceux qui pensent que c’est une mission inopportune et inutile qui n’a pas sa raison d’être. Pour preuve, les députés qui sont descendus sur le terrain n’ont même pas pu convaincre leurs interlocuteurs. D’autres commissions se sont contentées seulement de rencontrer des membres de conseils communaux élargis à quelques militants. Pourquoi faire? C’est la preuve que réellement les députés sont allés pour une ballade de santé qui n’a même rien donner sur le terrain.

Ismail Kèko

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