Accusé de gérer solitairement la Cps-Lépi

Epiphane Quenum dément

Au cours d’une rencontre avec les hommes de la presse hier, le superviseur général de la Commission politique de supervision de la Liste électorale permanente informatisée (Cps-Lépi), Epiphane Quenum a rejeté en bloc les accusations de certains de ses pairs quant à sa gestion solitaire de l’institution. Le superviseur général de la Commission politique de supervision de la Lépi avait besoin de monter au créneau. Surtout qu’il a été accusé de gestion solitaire par ses pairs dont un certain nombre ont suspendu leur participation aux travaux de ladite commission. C’est ce qu’il a fait hier au siège de la Commission électorale nationale autonome (Cena) qui abrite les locaux de la Cps-Lépi.  Epiphane Quenum a d’emblée rejeté en bloc les accusations portées contre sa gestion. Sil ne reconnaît pas avoir géré un quelconque dossier de manière cavalière. Tout ce qui a été exécuté jusqu’à présent d’après lui, a été décidé en plénière et à la majorité des membres de la Cps-Lépi. Pour prouver la véracité de ses propos, le superviseur général de la Cps-Lépi a brandi certains documents signés par certains membres de la commission et qui témoignent de leur participation à la prise de toute décision. Ainsi, des feuilles de dépouillements et autres procès-verbaux ont été exhibés pour convaincre les professionnels des médias. C’est pourquoi il dit ne pas comprendre  la réaction de ses collègues. Toutefois, il voudrait considérer une pareille réaction comme une mise en garde. Car, bientôt, le travail à proprement dit doit commencer sur le terrain. Et c’est surtout à ce niveau, explique-t-il qu’on peut redouter des fraudes. Ce qui ne saurait être le cas à l’étape actuelle. C’est donc, selon son entendement, en prévision de la descente des équipes dans les villages, hameaux et villes du Bénin que ses amis le mettent en garde. Il assure avoir compris le message. Mieux, il entend les appeler dès ce jour afin que soient dissipées les différents malentendus qui sont nés de leur collaboration.
Benoît Mètonou

Le jeu dangereux d’Epiphane Quenum

Les manœuvres du président de la Commission politique de supervision de la Liste électorale permanente informatisée (Cps-Lépi), Epiphane Quenum, constituent une grave menace pour la réalisation de la Lépi. Un jeu dangereux qui risque de porter un coup dur à la transparence des prochaines élections et par voie de conséquence à la démocratie et à la paix au Bénin.
En voulant la réalisation de la Liste électorale permanente informatisée (Lépi), le peuple veut la transparence des prochaines élections. Aujourd’hui, le président de la Commission politique de supervision de la Lépi (Cps-Lépi), Epiphane Quenum, veut mettre entre parenthèses cette noble ambition des Béninois par sa gestion solitaire de l’institution en charge de la confection de cet instrument électoral très important pour la transparence des élections de 2011. Il est accusé par ses collègues de faire de recrutements anarchiques  les cartographes et informaticiens. Quand on sait le rôle que ces derniers doivent jouer dans la réalisation de la Lépi, il y a lieu de s’inquiéter. M. Quenum le fait avec le soutien indéfectible des représentants du pouvoir en place au sein de ladite commission. Ses tractations nocturnes avec les Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe) en disent long. Dès lors, on n’a pas besoin de chercher loin pour comprendre que toute la machine de la fraude est en train d’être installée pour arranger les choses en faveur d’un camp donné, en violation des textes qui régissent la structure. Alors, les objectifs poursuivis en voulant la Lépi à grands frais ne seront pas atteints, si Epiphane Quenum et les cauris ne mettent pas de l’eau dans leur vin.

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       Ceci aura des conséquences fâcheuses pour la démocratie et la paix au Bénin, car les élections de 2011 ont une certaine particularité. Déjà à deux ans de ces échéances politiques, les positions sont tranchées. On observe une tension à voir les différentes déclarations. Le pouvoir veut à tout prix les gagner. Meetings, marches de soutien tous azimuts, tractations politiques et manœuvres politiciennes sont mis en branle pour l’assaut final. Du côté de l’opposition, on ne dort pas  non plus. Les alliances de toutes sortes se pointent à l’horizon. C’est une première fois dans l’histoire du renouveau démocratique que le Parti du Renouveau démocratique (Prd) de Me Adrien Houngbédji, le Parti social-démocrate (Psd) de Bruno Amoussou, la Renaissance du Bénin (Rb) de Rosine Soglo, le Mouvement africain pour la démocratie et le progrès (Madep) de Séfou Fagbohoun et l’alliance Force-clé de Lazare Sèhouéto se mettent ensemble pour défendre la même cause.

Ce tableau démontre la nécessité d’une gestion transparente de ces élections, car les enjeux sont de taille pour chaque camp. Il ressort de ce qui précède que la commission politique de supervision de la Lépi doit faire un travail professionnel. Une mauvaise organisation des élections de 2011 peut être source de tension. Comme il n’est pas encore trop tard de corriger ses dérives, le peuple espère que le président de la Cps-Lépi reviendra en de meilleurs sentiments.
Jules Yaovi Maoussi

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